La Coop de solidarité Antidoxe organisait une table ouverte sur l’urbanité, jeudi dernier. Je n’étais jamais allé au Musée de la Civilisation le soir. Le simple fait de me retrouver tout fin seul dans l’Écolo-bus me semblait incongru. La solitude est un terreau fertile pour le questionnement.
Par exemple, On peut se demander : Est-ce que le minuscule bus électrique gravira la côte glacée? Mais on peut aussi aller plus loin. Pourquoi le Vieux-Québec est un microclimat de la ville? Pourquoi les touristes ne vont-ils pas plus loin? Quels sont les points communs de Ste-Foy et Saint-Roch?
Il y avait des gens de milieux différents, des scientifiques, des philosophes, des artistes, de simples citoyens et des étudiants. Tous étaient invités à penser à une question concernant l’urbanité. Le plus démocratiquement du monde, nous avons déterminé une question qui allait orienter la soirée : « Est-ce qu’une ville a une âme? Et si oui, comment faire pour l’amener sur le chemin de la croissance personnelle?
J’espère que vous venez d’éclater de rire, car c’est ce que nous avons fait. Cependant, comme bien des idées à d’apparence saugrenues, elles valent la peine d’être examinées avec attention. Évidemment, comme la question de base était floue, on a commencé par démêler l’âme d’une ville à l’âme des personnes. Certains ont défini l’âme d’une ville comme l’accueil qu’on y reçoit. En ce sens, Québec a une belle âme, les touriste nous le disent assez. D’autre encore voyaient l’âme d’une ville comme une somme des expériences vécues personnellement, donc différente pour tous. Il est certain qu’avec cette question comme sujet de base, nous avons quelque peu perdu les scientifiques présents autour de la table.
Animés par deux adeptes de philosophie pour enfants, Nadia Beaudry et Myriam Michaud, les dialogues se firent dans un respect apaisant. Nous avons discuté du fait que toute ville se doit de vivre de plusieurs projets au lieu de se concentrer sur un seul plus gros, mentionnant ici l’amphithéâtre. Ou alors des villes autrefois minières qui deviennent fantômes quand la mine en vient à fermer.
Les discussions nous ont amené de l’architecture de Gaudi aux molécules qui nous composent, c’est cela la beauté des discussions entre gens de disciplines différentes.
Avant même que nous nous posions toutes sortes de question sur la ville, Gabrielle Harrisson avait préparé deux contes qui mettait la table sur nos principales dualités : l’individu ou la collectivité? Et maintenant que la majorité des humains sur la planète ont choisi de vivre en collectivité, le tout est de savoir comment s’y prendre.
Les rencontres science et société ont pour but d’engager la discussion sur des sujets qui nous touchent, avec des participants habillés de connaissances et d’expériences différentes. Une expérience enrichissante que je suggère à tous.