L’écrit primal a été fondé en 1986 par quelques étudiants en création littéraire. Stanley Péan a été son premier directeur. À ce jour, plus de 270 auteurs ont eu la chance d’aiguiser leur plume dans les pages de ce qui constitue l’une des plus anciennes revues étudiantes de littérature et de poésie au Québec. Sa directrice actuelle n’est pas en reste, elle qui en est à sa deuxième nouvelle publiée dans la revue. «L’écrit est nécessaire. Sans écrire je me sens mal, c’est un besoin pour m’exprimer. C’est devenu une nécessité et un choix de vie», confie celle qui a remporté le deuxième prix du concours littéraire du Cercle d’écriture de l’Université Laval l’année dernière.
Chaque session, L’écrit primal reçoit une cinquantaine de textes qui sont scrutés par un comité de lecture formé des membres du CEULa. «Le but est d’amener les gens à user de leur créativité. On essaie d’amener les gens à écrire, c’est ce qui nous importe, exprime Cassie Bérard. Le choix des textes est fait en fonction de ceux qui nous touchent, qui nous ont fait voir des choses nouvelles ou dites d’une façon que nous n’avons jamais vues. On prend les textes les plus originaux et qui viennent le plus nous chercher. Au total, on essaie de toucher les gens.»
Une quinzaine de textes a été sélectionnée pour le recueil d’automne, textes qui, une fois rassemblés, n’ont que la tempête comme fil conducteur. Ainsi, d’après la force des tourments des auteurs, L’écrit primal se divise en trois sections : Glaces, pour démontrer l’indifférence, Brumes, pour la perpétuelle remise en question de l’humain, et Orages, pour les choses dures, crues. Pour Cassie Bérard, la tempête primale doit continuer : «C’est le seul moyen concret que les jeunes auteurs ont pour s’exprimer et pour montrer leur talent. C’est un bon pas pour l’avenir. C’est une tradition que l’on veut garder pour permettre aux futurs étudiants de pouvoir montrer leurs créations, et ainsi perpétuer l’écriture.»