Ceux qui s’attendaient à un film-choc comme JFK vont être déçus, parce que Stone ne s’attarde ni à la vie politique ni aux magouilles possibles du président, mais parle plutôt de sa vie personnelle. Le réalisateur se consacre ainsi à la vie de Georges W. Bush (Josh Brolin), de son initiation à Yale jusqu’à la fin de son premier mandat à la présidence.
Stone trouve le moyen de passer par-dessus le règne de Bush en tant que gouverneur du Texas, son élection à ce poste et la possible fraude électorale en Floride aux présidentielles de 2000. S’il mentionne les faux documents justifiant l’entrée en guerre avec l’Irak, Bush n’en aurait pas eu connaissance avant de les montrer.
Une fois la déception de ne pas voir un film politique passée, il reste à se consoler avec l’aspect humain derrière le personnage. N’en plaise à ceux qui le détestent politiquement, Bush a une vie personnelle : une femme (Elizabeth Banks), des filles, un frère et surtout un père (James Cromwell). Un père qui le sort du pétrin et qui lui trouve des emplois, mais pour lequel il n’aura jamais le sentiment de le satisfaire. C’est un Bush très humain que Stone essaie de dresser à l’écran. Cependant, ses techniques de séduction sont grosses et paraissent clairement.
En gros, si vous cherchez le film révélateur, le scénario parfaitement dosé ou des trucs que vous n’avez pas lus sur la page Wikipédia de Bush, passez votre chemin. Si vous voulez une biographie à la sauce «musique émotionnelle, scènes familiales et réflexions personnelles», vous allez trouver là un film de haute qualité.