L’année 2016 aura été forte en évènements du côté des arts et culture. Impact Campus vous propose un retour sur les moments marquants.
En collaboration avec Kim Chabot
HIVER 2016
Une « cuvée extraordinaire » pour l’Objet
Plus qu’une tradition, l’Objet s’est taillé une place comme institution lavalloise avec les années. Chaque printemps depuis près de vingt ans, les étudiants en architecture sont invités à créer un objet, souvent usuel, parfois décoratif. La trentaine de patentes est par la suite exposée dans des vitrines de commerces ainsi qu’au Musée de la Civilisation où a lieu une enchère d’ordinaire assez courue.
Les fonds ainsi recueillis serviront par la suite à financer les activités des finissants. Prix moyen de chaque transaction : 350 $. Maximum jamais déboursé : 2000 $ pour un amplificateur de son en bois, l’an dernier.
L’année 2016 n’a pas fait exception à la règle : en mars, 36 objets ont pris le chemin du musée de la rue Dalhousie pour être dûment « yieutés » et achetés. Dans le lot, maintes tables, lampes et sièges sans oublier un chapelet de cossins décoratifs. De quoi qualifier la dernière édition de « cuvée extraordinaire », pour reprendre les termes de Sylvie Girard, présidente d’honneur de l’Objet 2016. Une édition qui a gagné en popularité par rapport à celle de 2014, avec tout près de 50 projets proposés.
Le SPOT ouvert en permanence
Si la première édition a créé une agréable surprise, la deuxième a prouvé que le SPOT n’avait rien d’éphémère. Initiée par des étudiants de l’École d’architecture, la Sympathique Place Ouverte à Tous (SPOT) a installé ses pénates dans un stationnement de l’arrondissement Saint-Sauveur l’été dernier. Forte de son premier succès, la place publique a bénéficié de moyens encore plus grands en 2016, notamment grâce à une subvention deux fois plus importante de la part de la Ville et à plusieurs partenariats.
La place publique est cette fois-ci restée ouverte en permanence. La programmation régulière, qui s’est échelonnée sur quatre jours par semaine, a compris des cours de yoga, des soirées barbecue et plusieurs concerts tenus sous le signe du Pantoum.
Tout indique que le SPOT renaîtra en 2017, surtout que la Ville de Québec a annoncé la mise sur pied d’un programme de financement de places similaires. En attendant, le comité a le vent dans les voiles et voit ses efforts récompensés, notamment par le prix du public du concours Mouvement de Novae et une place de finaliste à Forces Avenir.
La relève à l’honneur au FTUL
Après avoir frappé un grand coup à l’automne 2014, le Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL) est revenu à l’avant-scène le printemps dernier avec plus de punch. La durée du festival a été doublée, tout comme le programme.
La seconde édition du FTUL a vu le retour du metteur en scène Christian Lapointe, cette fois comme président d’honneur, et du dramaturge Larry Tremblay. Au-delà des grands noms du théâtre, le jeune festival s’est un brin réorienté en incluant la création multidisciplinaire et en laissant davantage de place aux productions de la relève. À preuve, le deux tiers des quelque vingt spectacles s’enracinent dans le milieu estudiantin lavallois. À la liste des festivités s’est également ajouté un nombre de conférences et de formations.
Ce deuxième FTUL a aussi été l’occasion d’une première : la remise de la toute nouvelle bourse Jacques-Duchesne par les Treize, du nom d’un des fondateurs de la troupe universitaire. Un prix de 1000 $ a alors été décerné à une production s’étant démarquée lors du festival, à savoir Troisfoistrois que les amateurs de théâtre verront aux Treize du 14 au 18 décembre.
AUTOMNE 2016
Un Show de la rentrée fort en nouveautés
Après la venue de Galaxie, Caravane et Gazoline au Show de la rentrée de l’hiver 2016, la CADEUL a vu encore plus grand pour la 15e édition cet automne. Des activités commençant dès 15 h, une scène extérieure, des food trucks et des structures gonflables sont quelques-unes des nouveautés apportées qui ont fait bien des heureux en septembre. Plus de 8000 personnes ont d’ailleurs pris part à la soirée alors que 160 bénévoles se sont assurés de son bon déroulement.
Le vice-président aux affaires socioculturelles de la CADEUL, Aubert Caron-Guillemette, s’est dit très satisfait de cette 15e édition. « Tous les ans, on essaie de rejoindre le plus d’étudiants possible en proposant une programmation diversifiée et toujours plus de nouveautés. Je pense que cette année, on a réussi. » Les six scènes disponibles ont accueilli un total de 17 groupes, dont The Seasons, Rednext Level et Plants and Animals. La soirée s’est conclue au Pub universitaire avec Beat Sexü et Alaclair en DJ Set.
Une saison de changement pour les Treize
La troupe de théâtre Les Treize a subi cet été une profonde restructuration. La totalité des membres de l’ancien conseil d’administration ont quitté leurs fonctions pour laisser place à du sang neuf. En raison de cette vague de changements qui secoue cette institution vieille de 67 ans, la saison 2016-2017 sera composée de deux pièces seulement. D’abord Troisfoistrois en décembre, puis Paroles d’ombre et de lumière, en mars 2017.
En entrevue à Impact Campus en octobre dernier, le nouveau président de la troupe, Marc-André Deschênes, s’enthousiasmait devant les réformes à venir. Son but premier : redonner le pouvoir aux étudiants avec des équipes composées à près de 90 % d’étudiants. À long terme, il prévoit aussi refaire entièrement l’image de la troupe.
Une première résidence d’auteur à la bibliothèque
La bibliothèque des Sciences humaines de l’Université Laval a vécu une première cet automne en accueillant en ses murs un auteur en résidence, l’écrivain Camille Bouchard. Ce dernier a ainsi eu l’occasion d’offrir différents ateliers aux étudiants en enseignement pour y parler de l’importance de la présence de la littérature dans le développement des enfants. « Quelqu’un qui lit, c’est quelqu’un qui sera capable de se débrouiller plus tard, parce qu’aujourd’hui, dans notre société, tout est basé sur la littérature », avait affirmé M. Bouchard en entrevue pour Impact Campus.
Sa résidence d’auteur a également permis à Camille Bouchard d’échanger avec les jeunes, entre autres grâce à un projet d’écriture collective, Je suis le XXe siècle. Tant les élèves des écoles primaires et secondaires que des étudiants de l’UL et des personnes du troisième âge auront pris part à ce projet.