Capsule historique : La noblesse autrichienne à l’Université Laval

Saviez-vous que des membres de la famille impériale autrichienne ont étudié à l’Université Laval ?

La famille impériale austro-hongroise s’installe à Québec en octobre 1940, après avoir posé bagages en Suisse, en Espagne, en Belgique et en France. En exil depuis la défaite de la Triple Alliance en 1918, l’impératrice Zita et ses enfants gagnent la Vieille Capitale à partir des États-Unis. Les réfugiés politiques s’installent à la villa Saint-Joseph, à Sillery. Ils y côtoient nombre de personnages influents, dont le futur recteur de l’Université Laval, l’abbé Alphonse-Marie Parent, qui célèbre la messe chaque matin à la villa. Le choix de la ville s’est imposé de lui-même, l’impératrice désirant offrir à ses enfants une éducation catholique et en langue française.

Au début des années 1940, les archiducs Charles-Louis et Rodolphe de même que les archiduchesses Charlotte et Élisabeth s’inscrivent à l’École des sciences sociales. Si l’École est toute jeune, elle a néanmoins acquis une solide réputation, entre autres grâce au dynamisme de ses professeurs. Les jeunes nobles y reçoivent les enseignements du père Georges-Henri Lévesque, éminent sociologue et fondateur de l’École.

Ils assistent également aux cours de Charles De Koninck, alors doyen de la Faculté de philosophie, qui leur donne également des cours particuliers. Une fois leurs études terminées, Rodolphe et Charles-Louis partent combattre dans l’armée américaine tandis que Charlotte et Élisabeth dénichent un emploi de travailleuse sociale à New York. Quant à l’impératrice Zita, elle quitte Québec pour les États-Unis à la fin de 1949.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

    Voir toutes les publications
Consulter le magazine