« Le réseau de l’Université Laval est débordé. Les usagers ont de plus en plus de difficulté à obtenir une ligne », lit-on dans Impact Campus… le 7 novembre 1995.
Quelques mois auparavant, l’institution s’est lancée sur cette « autoroute électronique ». Elle est la première – et la seule – université québécoise à offrir à ses membres un accès au web gratuitement. Toutefois, prévient la journaliste Isabelle Goupil-Sormany, « la gratuité ne signifie pas nécessairement l’accessibilité. En effet, pour ceux qui désirent accéder de l’extérieur du campus au réseau, il faut se lever de bonne heure et s’armer de patience. »
Effectivement, ils sont plus de 1 500 à s’y connecter chaque jour. Résultat des courses : le réseau, qui compte 149 modems, ne suffit pas à la demande.
Le Service d’informatique et des télécommunications (SIT) envisage alors diverses solutions pour désengorger les Interwebs, dont la création de quotas mensuels d’heures d’utilisation. On rassure cependant le lecteur : ce quota « devrait être suffisant pour permettre à quiconque de consulter son courrier électronique et participer à quelques groupes de discussion. » Mieux encore, elle évoque la possibilité de créer des abonnements « pour tous ceux désirant ‘’surfer’’ sur le Net sans craindre pour leurs quotas. »
Heureusement que Facebook n’existait pas à l’époque…