Pour sa seconde édition, qui se tiendra du 8 au 12 mars prochain, le jeune festival affirme plus que jamais sa volonté de braquer les projecteurs sur la relève des arts de la scène.
Le chiffre deux semble sourire aux organisateurs du Festival de théâtre de l’Université Laval (FTUL). Pour sa deuxième édition, le programme, deux fois plus rempli, s’échelonne sur deux fois plus de jours.
Le jeune festival a pris du galon depuis sa première édition, en novembre 2014. La programmation comptait alors des blocs de projets étudiants et quelques lectures, mais bien davantage d’ateliers et de conférences portant sur divers aspects de la pratique théâtrale.
Avec sa vingtaine de spectacles, dont le deux tiers sont des initiatives étudiantes, la cuvée 2016 témoigne plutôt d’un souci de placer la relève au cœur de la mission du festival, puisque « c’est d’abord et avant tout un festival étudiant », confirme Émile Beauchemin, cofondateur et coordonnateur du FTUL. Certes, la formation continue reste bien ancrée dans le calendrier du festival, « mais on veut surtout que ce soit un endroit de création et d’expérimentation », ajoute-t-il.
Un cheminement qui indique que la jeune initiative, qui a mérité à ses fondateurs d’êtres finalistes au dernier gala de Forces Avenir dans la catégorie Arts, lettres et culture, a gagné en maturité dans les derniers 18 mois.
« La mission du FTUL s’est précisée, reconnaît Rosie Belley, nouvelle directrice de la programmation et des activités spéciales. Avec le temps, on s’est rendu compte que le festival a vraiment comme mission d’offrir une plateforme à la relève théâtrale de Québec », d’où la place que prennent ses projets dans le calendrier. Surtout que ces plateformes de rencontres, de formation et de diffusion ne sont pas légion, poursuit l’étudiante au baccalauréat en théâtre.
Encore des gros noms
La seconde édition marque également le retour de quelques grosses pointures invitées à l’automne 2014. Parmi elles, le metteur en scène Christian Lapointe qui, cette année, porte le chapeau de président d’honneur.
Ce n’est pas un hasard si le comité organisateur a confié cette honorable fonction au codirecteur artistique du Théâtre Blanc qui signait la mise en scène de Sauvageau Sauvageau en novembre au Périscope. Après son premier passage au festival, « il est toujours resté proche de l’Université », participant ici et là à des activités de formation auprès des étudiants en théâtre, note Rosie Belley.
Le choix de l’homme théâtre s’explique aussi par sa façon de concevoir le théâtre, représentative de « ce que nous, on veut atteindre au programme de théâtre, exprime Émile Beauchemin, également à la maîtrise en littératures et arts de la scène et de l’écran. C’est un créateur qui est en action tout le temps, mais qui est en constante réflexion ».
Le 12 mars en après-midi, ce gros nom du monde théâtral s’entretiendra avec un autre gros nom de l’édition 2014 : Larry Tremblay. Bien que son horaire ne lui ait pas permis la même participation que l’an dernier – il avait offert un atelier de trois jours à une dizaine d’étudiants – « il avait envie de faire partie de notre deuxième édition », relate Rosie Belley.
Bien que les festivités aient principalement lieu sur le campus, des activités sont prévues hors des murs, preuve de la volonté du comité organisateur d’élargir son public.
En plus du lancement qui se tiendra dans les locaux des Productions Recto/Verso (Méduse), plusieurs soirées – et fins de soirées – sont prévues à L’Autre Cuisine, sur Myrand.
Pendant toute la durée du festival, des performances ponctuelles dans la Ville de Québec sont également à l’horaire, annonce Émile Beauchemin. Elles seront annoncées quelques heures à l’avance sur les réseaux sociaux et le site web du FTUL et rediffusées sur ces mêmes réseaux après.