Sous les glaces arctiques avec Mario Cyr : une exposition pleine de sensibilité

Jusqu’au 13 mars 2022, le Centre des congrès accueille l’exposition Sous les glaces arctiques avec Mario Cyr, qui révèle la beauté et la diversité du monde arctique via une expérience immersive riche en sons et en images.

Par Sabrina Boulanger, journaliste multimédia

 

Mario Cyr, photographe originaire des Îles-de-la-Madeleine, présente au cours de son exposition le territoire froid et vivant que constitue l’Arctique. Cette zone est constituée de huit pays différents, mais unis par leur flore, leur faune, leur population majoritairement autochtone ainsi que les préoccupations concernant les changements climatiques qui ont lieu.

L’exposition peint un portrait complet de l’expérience que constitue la prise de photo en eaux froides. C’est plus que la présentation du résultat des vues; on offre au visiteur un aperçu du matériel utilisé, des conditions dans lesquelles vivent le photographe et son équipe. On nous reçoit dans un décor où il ne manque que la neige et les frissons.

Le parcours est ainsi découpé en quelques stations avec lesquelles on interagit différemment. D’abord, on visite les tentes et les qamutiik (traîneaux inuits), puis on arrive à des représentations par maquettes, surplombées d’images, on entend les sons des animaux marins grâce à l’utilisation d’un hydrophone. Différentes stations informatives sont axées sur des animaux en particulier, ou sur des données climatiques, par exemple. Les prises de vue sont variées – tantôt on observe les déplacements de l’équipe de tournage, tantôt on survole la banquise comme un oiseau le ferait. Mario Cyr est agile avec la caméra et multiplie les sensations : se bercer, nager, fondre, flotter, s’effondrer ne sont que quelques verbes que l’on explore.

On joue beaucoup avec les échelles de grandeur qui portent à confusion – sommes-nous dans l’immense ou dans le minuscule ? Les paysages arctiques se prêtent à ces embrouillements, tout comme ils laissent voguer dans un temps non défini. Au fil de l’exposition naît une relation avec les créatures chez qui on est invité et avec l’environnement septentrional que l’on visite. Ce sentiment affectueux éveillé à l’égard du Nord, je crois que c’est la plus grande force du parcours audio-visuel proposé. En effet, on est plus disposé faire attention à un milieu si d’abord on le connaît, et d’autant plus si on l’affectionne. En outre, il aurait été profitable de présenter davantage les habitants du Nord – ces peuples autochtones font partie intégrante du milieu arctique et leur connaissance de cet environnement est indispensable à quiconque désire s’y aventurer. On rencontre certes quelques Inuits au cours de l’exposition, mais c’est trop accessoire par rapport à leur réelle importance au cours d’une expédition de photographie en Arctique.

Sous les glaces arctiques avec Mario Cyr est une exposition qui en vaut le détour, qui saura émerveiller quiconque ira la visiter. Le port du masque et le passeport vaccinal sont requis pour y accéder.

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