Impact Campus est allé à la rencontre de Monia Chokri, comédienne dans la pièce «Je voudrais [pas] crever» présentée au Périscope jusqu’au

Hymne à la vie

Le titre de l’œuvre est un clin d’œil à un poème de Boris Vian qui porte le même nom. «La pièce a comme prétexte la mort, mais comme chez Vian, c’est un prétexte pour parler de la beauté de la vie», fait remarquer Monia Chokri, de la compagnie Théâtre DuBunker. On se laisse donc transporter par cette histoire touchante écrite par Marc-Antoine Cyr et mise en scène par Reynald Robinson.

Mateo n’a pas encore 30 ans qu’il est destiné à mourir. Ses amis se relayent à son chevet pour lui offrir le soutien nécessaire avant que la maladie ne l’emporte. Parmi eux, l’éternelle voyageuse qui ne sait plus ce qu’elle cherche pour être heureuse, le gars casé qui vient de se faire laisser par sa blonde de longue date et la fille control freak qui se bâtit un avenir avec son copain, pas vraiment stressé, dans une nouvelle maison.

Cette dernière, jouée par Monia Chokri, prépare la mort de son ami de façon aussi pragmatique qu’elle se prépare à aménager dans sa demeure. «Luce est quelqu’un qui est toujours dans l’action. Si elle arrête de bouger, c’est là qu’elle pense à la mort. C’est donc un personnage qui est un peu en négation par rapport à ce qui s’en vient, tout en se croyant lucide», explique celle qu’on a connue dans Les amours imaginaires de Xavier Dolan.

Il reste que le mieux armé pour faire face au destin, c’est le jeune mourant lui-même. «Mateo est très serein par rapport à ce qui lui arrive», raconte son interprète, Hubert Lemire. Tout bonnement, il devient une source de sagesse auprès de ses amis qui trouvent que la vie va trop vite. «Je pense que c’est lui qui met en relief le drame et les préoccupations des personnes qui sont à son chevet. C’est à travers lui qu’on voit le spectacle. Il dédramatise ce qui semble si terrible aux yeux de ceux qui l’entourent», exprime le comédien.

Doux souvenirs

Pendant que ses amis angoissent avec l’avenir, Mateo revit ses plus beaux souvenirs. Au son du piano, le temps s’arrête et les personnages entament de magnifiques chants en chœur qui nous rappellent à quel point la vie peut être belle. Les acteurs défilent sur la scène circulaire, formant une ronde dansante. Les éléments du décor suivent le même tracé rotatoire que les personnages, disparaissent en arrière de la scène et laissent place à d’autres objets. On sort du théâtre le cœur léger avec l’envie de chantonner à notre tour la douce mélodie de «Gracias a la vida» de Violeta Parra, interprétée par les comédiens.

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