L’Antigel 2015 : Impro sous zéro

Le Petit Robert nous dit que l’antigel est un « produit qui abaisse le point de congélation de l’eau ». En nommant ainsi son premier tournoi d’improvisation, la Vitrine d’Improvisation Éclatée (VIE) se joue de l’hiver et fait rimer froid sibérien et fous rires certains.

Trois jours, huit équipes, un défi : réchauffer la Ninkasi par le rire. C’est le pari que prennent les organisateurs de l’Antigel, tournoi qui s’installe dans le bar de la rue St-Jean du 20 au 22 février prochain. Venues de partout au Québec, les ligues invitées croiseront le fer du matin au soir jusqu’à ce qu’une équipe soit couronnée. Parmi les délégations, deux sont de la région de Québec : celle de la Ligue d’improvisation marginale de l’UL (LIMUL) et celle de la Ligue d’Improvisation Mixte, Estivale et Non-censurée de Lévis (LIMEN).

Une vitrine pour les ligues

L’idée du tournoi germait dans la tête de Claudy Rivard depuis un moment déjà. Ancienne de la LIMUL et cofondatrice de la Ligue d’improvisation dangereuse de l’UL (LIDUL), la joueuse évolue dans la VIE depuis maintenant 3 ans. « J’avais ce désir de vouloir rencontrer d’autres équipes d’un peu partout au Québec, de les inviter chez nous, se souvient la coordonnatrice de l’évènement. Comme la Ninkasi est bien située, le tournoi offre la chance aux ligues et aux joueurs de se faire voir à Québec. »

Le choix du lieu s’est imposé tout naturellement. Comme la scène de la Ninkasi accueille chaque semaine les improvisations et expérimentations théâtrales de la VIE, il était normal de solliciter la collaboration du lieu pour le tournoi, poursuit la diplômée en communication publique de l’UL.

Huit adversaires

Ne restait plus qu’à inviter tout un chapelet de ligues à l’Antigel. Des 18 délégations inscrites, seules 8 ont été retenues, dont la LIMUL. En raison de la forte demande, l’équipe de la Ligue universitaire d’improvisation (LUI) n’a pu être sélectionnée. La ligue n’est pas demeurée en reste, puisqu’un certain nombre de représentants de la LIMEN y jouent l’été, constate Claudy Rivard.

Au demeurant, la participation de la LIMUL ne surprend guère, vu les liens existant entre la ligue marginale et celle de la rue Saint-Jean. « Il existe un lien plutôt amical entre les deux ligues, confirme Michael Larraguibel, membre de la délégation limuloise. Dans la VIE, il y a des gens qui ont déjà coaché dans notre ligue et leur arbitre a déjà officié quelques fois à la LIMUL. »

Gros calibre, grosses surprises

Chaque équipe devra tirer son épingle du jeu, car le niveau promet d’être élevé. « La majeure partie des équipes sont très bonnes et toutes les équipes peuvent donner un très bon spectacle », souligne Michael. La coordonnatrice voit également un gage de qualité dans le calibre des équipes : « Ce sont des ligues qui sont à l’image de la LIMUL et de la LUI. Elles se démarquent surtout par l’expérience de leurs joueurs. »

Plus que dans l’arène, le défi sera de conquérir le public de la Ninkasi. Contrairement aux foules qui se massent d’ordinaire aux matchs d’improvisation, le public du bar est plutôt éclectique et mouvant, note Claudy Rivard. Ce constat, Michael Larraguibel en est conscient : « Comme nous allons jouer dans le Vieux-Québec, n’importe qui peut assister aux matchs. On ne peut rien prévoir. »

Ce qu’on sait, toutefois, c’est qu’« on peut s’attendre à une ambiance festive, décontractée et à un jeu de qualité », renchérit Claudy. Avec la kyrielle de matchs prévus, le party DJ du vendredi soir et la soirée karaoké du samedi soir, il serait difficile d’en faire autrement.

Auteur / autrice

  • Kim Chabot

    Journaliste culturelle dans l’âme et historienne de formation, Kim est passionnée par la littérature, les arts visuels et le théâtre. Elle aime découvrir de tout, des grands classiques aux projets artistiques de la relève. Pour elle, les scènes de l’Université Laval et de la Ville de Québec sont des gros terrains de jeux aux possibilités infinies. Elle nourrit aussi un grand amour pour la langue française, au grand dam de ceux qu’elle reprend inlassablement pour des « si j’aurais ».

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