SAMUEL L. JACKSON stars in THE HATEFUL EIGHT. Photo: Andrew Cooper, SMPSP © 2015 The Weinstein Company. All Rights Reserved.

Les films de l’automne : un menu affolant

L’automne est la saison favorite du cinéphile. Les premiers candidats sérieux pour les Oscars et les lignes avancées de la plus récente saison des festivals prennent les écrans d’assaut, alors que les grands studios hollywoodiens s’apprêtent à envoyer dans la mêlée quelques blockbusters de grande qualité. Aperçu de cet automne plein de promesses.

En route vers les Oscars

Le 9 octobre, le déjà oscarisé Danny Boyle (Slumdog Millionaire) lancera son Steve Jobs avec Michael Fassbender (12 Years a Slave) dans le rôle-titre. Ce nouveau film biographique consacré au fondateur d’Apple, porté par l’un des meilleurs acteurs de sa génération, est déjà décrit comme un nouveau The Social Network. Rien que ça.

Le 20 novembre, Carol de Todd Haynes (I’m Not There) le film-consensus du dernier festival de Cannes, prendra l’affiche en Amérique du Nord. Les critiques ont encensé une production classique et élégante, parfaitement calibrée pour les Oscars. La toujours magnifique Cate Blanchett (Blue Jasmine) y interprète Carol, une femme mûre qui développera une relation amoureuse avec Thérèse (Rooney Mara, palme d’interprétation féminine), une jeune vendeuse rencontrée dans un grand magasin.

Le 25 décembre, David O. Russel, le nouveau chouchou du cinéma américain, lancera Joy, une comédie biographique consacrée à l’inventrice de la « Miracle Mop », outil ménager révolutionnaire (si, si). Pour l’occasion, le réalisateur renouera avec Jennifer Lawrence, Bradley Cooper et Robert de Niro, le trio gagnant de Silver Linings Playbook.

Le même jour, Quentin Tarantino (Django Unchained), présentera son nouveau western, The Hateful Eight. Le projet, qui a connu une gestation mouvementée (Tarantino avait notamment annoncé son abandon après la fuite du scénario), réunira huit salopards dans un relais de diligence. Samuel L. Jackson, Tim Roth et Bruce Dern sont notamment de la distribution. Ennio Morricone, compositeur mythique des westerns spaghettis de Sergio Leone, signera la bande originale.

La cuvée cannoise

Cette année, La Terre et l’ombre de César Augusto Acevedo, Caméra d’or du dernier festival de Cannes, a ouvert la marche en prenant l’affiche le 28 août au Québec. On attend beaucoup de ce long-métrage colombien, qui a notamment eu le meilleur sur Saul Fia de Laszlo Nemes, la sensation de la Quinzaine.

Le 25 septembre, ce sera au tour de Sicario de Denis Villeneuve (Prisoners), de prendre l’affiche. Pour son nouveau film, un thriller haletant fort bien reçu à Cannes, le réalisateur québécois porte à l’écran une lutte sans merci menée à la frontière mexicaine entre les agences américaines et un baron de la drogue. Emily Blunt, Benicio del Toro et Josh Brolin en sont les têtes d’affiche.

En décembre, Youth, le nouveau film de Paolo Sorrentino (La grande bellezza), atterrira sur nos écrans. Le sulfureux maître italien a divisé la Croisette avec ses excès de mise en scène et ses fulgurances : si plusieurs lui prédisaient la récompense suprême, le cinéaste est encore une fois reparti bredouille. Pour ce film entièrement tourné en anglais, Sorrentino a fait appel à Michael Caine, qui y interprète un chef d’orchestre à la retraite, retiré dans un luxueux hôtel alpin avec un ami réalisateur (Harvey Keitel). L’attente est déjà insupportable.

Les gros canons d’Hollywood

Les superproductions hollywoodiennes ne seront pas non plus en reste cet automne. Trois semblent particulièrement alléchantes : The Martian de Ridley Scott, avec un Matt Damon abandonné seul sur Mars (2 octobre) ; 007 Spectre de Sam Mendes, dans lequel l’incroyable Christoph Waltz hérite du rôle du vilain (6 novembre) ; et ce qui constituera sans aucun doute l’événement cinématographique de l’année, le septième chapitre de la saga Star Wars, qui marquera le retour de la vieille garde (18 décembre). Heureusement, les écrans de la Capitale nous offriront de quoi survivre jusque là !

Auteur / autrice

  • Nathan Murray

    Journaliste culturel dans son Charlevoix natal pendant la saison estivale, Nathan retrouve avec plaisir, au début de chaque année universitaire, les salles sombres de la capitale. Cinéphile assidu, amateur de musique, de littérature et de théâtre, il vogue de concert en spectacle, entre deux livres d’histoire.

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