L’improvisation musicale : Sans mesure, mais avec plaisir

La ligue d’improvisation musicale Sans Mesure réunit autant des étudiants en musique que des étudiants d’autres programmes. Une fois par mois, le public aura droit à un spectacle haut en couleur et peu coûteux pour cette deuxième année qui vient à peine d’être amorcée.

La ligue d’improvisation musicale Sans Mesure a été fondée en 2014 par Marie-Claire Linteau, étudiante en chant jazz. Ce concept plutôt méconnu dans l’univers universitaire s’est rapidement démarqué, malgré des débuts plus ardus. « C’est difficile quand c’est un projet qui est peu connu parce que les gens veulent t’aider, mais ils ne savent pas ce que c’est », explique la principale intéressée.

Étonnamment, beaucoup de gens ont contribué au succès de cette ligue grâce à des bourses, des subventions, des dons et des commandites. Au tout premier match de la ligue Sans Mesure, 100 personnes étaient présentes, une grande surprise pour la fondatrice.

Depuis que l’improvisation musicale existe au sein de l’Université Laval, Marie-Claire a observé plusieurs changements. « Depuis quelques années, les partys de la Faculté de musique accueillaient en moyenne 40 personnes. Avec l’impro l’an passé, je suis allée chercher jusqu’à 100 personnes. » Elle affirme que l’arrivée de l’improvisation musicale a ramené un « sentiment d’appartenance » au sein de la Faculté.

Claude Amar, coordonnatrice de la ligue, trouve quant à elle que l’improvisation musicale est devenue un « squelette des relations interpersonnelles » pour les étudiants en musique. Pour Gabriel Morin-Béland, également joueur, il s’agit d’une grande partie de plaisir, « c’est le moment où on sort de la zone académique et qu’on va s’amuser sur le stage ».

L’arrivée de l’improvisation musicale a ramené un « sentiment d’appartenance » au sein de la Faculté, selon la coordonnatrice Claude Amar.

Un type d’improvisation unique

Il existe quelques ressemblances entre l’improvisation théâtrale et l’improvisation musicale. Ces deux types de jeu mettent en compétition deux équipes de cinq joueurs, sur différents thèmes, d’une durée déterminée, le tout animé par deux animateurs et dirigé par un arbitre. Cependant, dans le cas de l’improvisation musicale, « le but premier est de créer une ambiance musicale qui est en lien avec le thème », développe Marie-Claire.

« L’impro, c’est une fois par mois, il y a une centaine de spectateurs dont le trois quarts sont des étudiants qui se croisent dans le Casault sans jamais se parler », informe Claude Amar.

Cette dernière continue en affirmant que « les gens s’attendent à ce que ce soit du jazz où on improvise, mais c’est complètement de tout ». En effet, du classique au rock en passant par le pop, tous les styles musicaux sont permis. De plus, il s’agit d’une ligue qui réunit autant des étudiants en musique que des étudiants d’autres programmes, qui sont sélectionnés à la suite d’auditions.

En route pour la deuxième année

Pour la deuxième saison et les années à venir, Marie-Claire et Claude souhaitent assurer une continuité pour ce projet. Pour ce faire, la fondatrice mentionne qu’il est nécessaire de « trouver des gens qui sont crinqués et qui veulent nous aider ». Étant donné qu’elles ne seront probablement plus en poste l’an prochain, elles espèrent que des gens prendront la relève et assureront la perpétuité de la ligue Sans Mesure afin qu’elle puisse revenir d’année en année et que son succès soit conservé.

Auteur / autrice

  • Anne-Sophie Maltais

    Cette Saguenéenne d’origine a quitté sa terre natale afin de venir étudier au baccalauréat en communication publique. Étant maintenant à sa deuxième année dans ce programme, c’est dans la concentration journalisme qu’elle a choisi d’œuvrer. Pour cette jeune adulte au cœur d’enfant, écrire est un moyen concret et libérateur de s’exprimer. En effet, sa grande curiosité et son amour des mots et de la langue française font en sorte qu’elle s’épanouit par le biais de l’écriture.

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