À la jonction du beau, de l’utile et du ludique, l’encan de l’Objet 2017 nous proposait une immersion au cœur des connaissances acquises par les étudiants du Baccalauréat et de la Maîtrise en architecture de l’Université Laval. Dans le cadre du financement des projets de maîtrise des étudiants, des créations étaient mises aux enchères le 17 mars au Musée de la civilisation. 

Depuis 1992, l’Encan de l’Objet met de l’avant les projets des étudiants de l’Université Laval. Célébrant cette année son 25e anniversaire, la soirée offrait une charmante visibilité pour les élèves avec des professeurs et professionnels d’architecture.

À l’origine, les étudiants se sont inspirés de l’idée de Robert Gagnon, un professionnel du milieu.  Son encan a inspiré l’initiative de financement des étudiants à la maîtrise. Depuis, l’événement est bien établi à Québec. Il attire environ 800 personnes par année, souligne Grégory Taillon, coorganisateur de cette édition.

Le projet bénéficie du support de plusieurs partenaires, dont les magasins Simons du Vieux-Québec où les cinq objets coup de cœur du jury ont été exposés pendant deux semaines avant l’encan. L’intérêt a opéré auprès de potentiels acheteurs afin de les attirer à la soirée. Il s’agissait de la première phase de l’événement.

Une vitrine pour les futurs architectes

De la lumière, des textures contrastées, des idées fascinantes et une forte originalité, voilà ce que les étudiants ont voulu offrir au public. Dans les années précédentes, l’idée du recyclage d’anciens appareils amenait une touche amusante et créative. Les projets ont par la suite pris une valeur plus durable.

Grégory Taillon précise que les outils comme l’imprimante 3D qui sont mis à la disposition des étudiants permettent d’atteindre des résultats stimulants. « On attend un niveau de précision qui est intéressant. On est rendus dans quelque chose de beaucoup plus professionnel » explique-t-il.

Le concours d’idées est ouvert à tous les étudiants du bac et de la maîtrise d’architecture. Ils n’avaient aucune contrainte quant aux matériaux ou au style à adopter. Les étudiants étaient d’abord invités à soumettre leur plan d’objet au concours d’idées. « Une fois qu’il est dessiné, c’est plus tentant de le construire », mentionne Grégory avec enthousiasme.

Au total, 43 projets ont été mis aux enchères. Alexandre Marceau a reçu le Prix du concours d’idée pour Aimerais-tu être un lavabo? Il s’agit d’une surface de liège incurvée munie d’un dispositif d’écoulement. Sa souplesse et sa texture poreuse ont su retenir l’attention des évaluateurs de projet.

Quant au Prix du public, il a été décerné à Olivier Dubois Bergevin avec À la découverte. Pour son projet, une bille circule dans un labyrinthe en bois dont chaque pièce est travaillée avec une minutie remarquable.

Une expérience concrète

L’organisateur précise qu’un des objectifs de l’encan, en plus de créer une source de financement, est d’offrir une vitrine pour les étudiants. Il est alors possible pour le public d’avoir une idée plus concrète de l’étendue des compétences acquises dans le programme.

« Les gens ont du mal à savoir ce qu’on fait. En faisant des objets, ça permet de les exposer », élabore-t-il. « Ça fait du bien de sortir des cours, il y en a qui attendent l’Objet parce que c’est le moment dans l’année où ils lâchent l’ordinateur et ils prennent une scie. C’est rare en architecture », ajoute-t-il.

Innover davantage

Le vernissage de fin d’année sera le prochain événement du programme d’architecture. Depuis deux ans, une partie du financement est investie dans le SPOT.

Le coorganisateur ajoute que l’équipe du comité innovation faisant partie de l’organisation travaille encore à trouver le projet dans lequel investir cette année. Le comité a d’autres projets sur la table à dessin en vue d’accroître la mise en valeur du travail des étudiants.

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