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Le mariage de l’art et de la technologie

Compositeur de musique contemporaine et chargé d’enseignement à l’Université Laval, Pierre-Olivier Roy a eu la chance de faire partie des artistes invités à collaborer avec des professionnels de la nouvelle technologie, dans le cadre de l’exposition F5 : L’art se connecte, organisée par La Chambre Blanche. Impact Campus s’est entretenu avec lui.

Le « match » parfait

C’est en collaboration avec l’entreprise spécialisée en environnements intelligents, Saga, que Pierre-Olivier Roy a entamé cette nouvelle expérience. Une complicité est née rapidement entre l’artiste et les membres de l’équipe de Saga. « Dès le départ, les gars ce sont des tripeux de musique et moi j’adore toute la folie que peut amener cette technologie-là », mentionne le compositeur. L’idée de base : créer une œuvre interactive alliant musique et mouvement.

Respecter le savoir-faire de chacun

Question de rester fidèle au fondement du travail de Saga, M. Roy a eu la tâche de composer la musique qui se rattache aux différents mouvements de l’œuvre. La composition musicale a nécessité la création de près de 150 pistes musicales. « C’est mon expertise de compositeur qui a été mise à profit, parce que l’écriture de la pièce ne devait pas être quelque chose de complexe, il ne fallait pas qu’elle évolue d’elle-même», souligne-t-il.

Machine Musique

Inspirée par Edgard Varèse, communément appelé père de la musique électronique, l’œuvre de M. Roy a voulu concrétiser l’apogée de ce que Varèse appelait des « machines à musique ». Il a saisi l’occasion parfaite de réaliser le fantasme de tout compositeur : concevoir des sons avec le mouvement. « On a créé une façon de mettre en place ces machines-là, d’où le nom de mon œuvre Machine Musique », affirme le compositeur.

Un ensemble harmonieux

Malgré le fait que Machine Musique soit la seule interactive, dans son ensemble, l’exposition présente une belle cohérence entre chacune des œuvres. On peut également y voir le résultat collaboratif de deux étudiantes à la Maîtrise en arts visuels à l’UL, Julie Bouffard et Pascale Lavigne.

Deux œuvres contemplatives

Jumelée avec le Studio Élément, Julie Bouffard a créé Ce côté-ci de la rue. L’installation présente plusieurs séquences visuelles, qui mettent en valeur la réalité hivernale de la ville de Québec. Les images provenant des quartiers Saint-Sauveur et Saint-Roch sont banales et défilent avec simplicité. Ce qu’on retient : la mise en valeur de la beauté naturelle de ces images.

Quant à Pascale Lavigne, c’est avec Kabane et Ixmédia qu’elle a été associée afin de mettre en place Bruit/Noise. Voulant exposer les sons des navigations Web quotidiennes l’œuvre met l’accent sur  leur imprévisibilité, leur rapidité et leur instantanéité. On se voit plonger dans cette réalité omniprésente qu’est Internet.

L’exposition F5 : L’art se connecte est accessible au public jusqu’au 10 juin au Musée de la civilisation.

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