L’atrium du pavillon Charles-de Koninck accueillera la toute première édition du Salon des littératures de l’Université Laval le vendredi 13 mars prochain. Sous la présidence inspirante du conteur français Bruno de La Salle, l’évènement, créé par les huit associations étudiantes du Département des littératures, offrira aux visiteurs un voyage multidisciplinaire au cœur des Lettres.
Héritière de l’ancien et festif « Pot des littératures », dont elle se veut un rejeton à la fois plus ambitieux et plus pédagogique, l’activité est le fruit d’une collaboration associative de longue haleine. Les divers programmes et la vie étudiante du Département des lettres seront en effet au cœur du Salon. « Six numéros répartis sur toute la journée seront offerts par diverses associations. Par exemple, les étudiants en cinéma dévoileront un court-métrage original. En plus, chaque asso va avoir son kiosque pour présenter son programme, les groupes de recherches et les revues qu’elle produit », précise Maryse Robert, coorganisatrice de l’événement.
Ouverture et collaboration
La jeune femme croit d’ailleurs que cette coopération peut d’ores et déjà être considérée comme l’un des principaux acquis du Salon. « Il n’y a pas beaucoup de communication entre les programmes. Alors, que les gens voient ce qui se passe dans d’autres domaines à l’occasion du Salon, ça me semble important », explique-t-elle. Sa collègue Julie Boisseau abonde dans le même sens : « On veut favoriser les rapprochements et les échanges entre les étudiants, élaborer des projets interdisciplinaires ».
À la défense de la littérature
Cependant, au-delà de l’activité associative, l’événement souhaite d’abord et avant tout faire connaître la littérature et ses multiples possibilités. « La littérature, c’est un outil de sensibilisation aux enjeux politiques et sociaux, mais il y a aussi un volet de créativité et de création », renchérit Julie Boisseau, qui souhaite que le Salon des littératures devienne un événement significatif pour toute la communauté universitaire. «On veut démentir le mythe autour des littératures comme quoi elles sont passées ou dépassées», poursuit-elle.
De l’importance des mots
Joint à son hôtel montréalais alors qu’il entame un séjour de plusieurs jours au Québec, le conteur et président d’honneur du Salon, Bruno de La Salle, a lui aussi tenu à souligner l’importance de la littérature et du conte. « Tout le monde a besoin d’entendre des histoires et d’en raconter, à nous-mêmes et aux autres », a notamment déclaré le fondateur du Conservatoire contemporain de Littérature Orale (CliO), qualifiant les contes de « beaux mensonges ». « Ça résout des choses qui ne peuvent l’être autrement, qui ne peuvent être décrites, mais qui sont évoquées dans l’œuvre », a-t-il poursuivi.
Le conteur, intéressé tant par les contes traditionnels que par le cycle arthurien ou les épopées homériques, a insisté sur le caractère dynamique du conte, cette « construction collective » fruit de la double implication du conteur et de l’auditeur par laquelle la parole contenue dans les textes s’incarne.
Bruno de La Salle, qui ouvrira le Salon par une conférence avant de présider une table ronde rassemblant divers intervenants universitaires, considère que le langage est l’un des « outils les plus sophistiqués » inventés par l’homme. Citant l’un de ses confrères espagnols, il a aussi rappelé cette règle première, pilier de la littérature : « Rien ne peut égaler le pouvoir des mots ». Les visiteurs du Salon auront l’occasion de s’émerveiller devant ce pouvoir vendredi, en plus de découvrir La chanson des pierres, conte contemporain inspiré de La Belle au bois dormant dont Bruno de La Salle récitera un extrait en fin d’événement.
Vendredi, 13 mars de 9 h 30 à 19 h
À l’atrium du pavillon Charles-de Koninck
Gratuit