Une diplômée de la maîtrise en études littéraires de l’Université Laval, Myriam LeBouthillier, vient de réaliser un de ses plus grands rêves en publiant son premier roman. Paru aux éditions Druide, Un violon sous la mer a été écrit au cours du passage universitaire de la jeune femme.
L’aventure d’Un violon sous la mer a débuté sous la forme d’une nouvelle écrite dans le cadre d’un cours du baccalauréat en Études littéraires. Puis, cette nouvelle s’est transformée en début de roman dans le cours Écriture de fiction 1, alors offert par l’auteur Neil Bissoondath, et s’est poursuivi dans son projet long de fin de bac.
Myriam raconte que c’est surtout ce professeur qui l’a encouragée à poursuivre son histoire. Il lui a aussi proposé d’être son directeur de maîtrise afin qu’elle puisse amener son travail encore plus loin.
La jeune femme a terminé son roman à temps pour la fin de sa maîtrise, en 2013, mais n’était pas entièrement satisfaite. Elle a donc laissé reposer le tout pendant huit mois avant de se remettre au travail. Après quelques modifications, le manuscrit était prêt à être envoyé pour publication. Avec l’aide de son directeur de maîtrise, Myriam est parvenue à trouver un éditeur à l’été 2015, soit les éditions Druide.
Des voyages et des recherches
Un violon sous la mer se situe dans l’Europe du 20e siècle, alors qu’un homme doit prendre en charge le fils de son frère qui vient de mourir. Le récit raconte donc le retour de l’homme qui doit ramener l’enfant chez lui, en Écosse, en partant de l’Autriche.
À travers ce parcours se greffe aussi la recherche de l’être aimé, élément qui n’était, à la base, pas prévu par l’auteure mais qui, selon elle, vient placer les jalons du voyage. « Ce que j’aime le plus de l’écriture, c’est la surprise. Quand on écrit, ce n’est pas tout décidé d’avance. On hâte de connaître la suite, mais c’est nous qui l’inventons », affirme Myriam.
Pour s’aider dans l’écriture de son roman, la jeune femme a décidé de réaliser le même parcours que ses personnages, mais à l’envers. Elle s’est donc envolée pour l’Europe, en commençant par l’Angleterre, pour terminer son séjour à Bergenz, en Autriche. Ce voyage l’a poussée à ajouter la ville d’Ancy au parcours de ses personnages, car elle a adoré son séjour à cet endroit. D’ailleurs, elle avoue qu’un évènement majeur du roman s’y déroule.
Aller ailleurs
À peine ce premier roman publié, Myriam a déjà commencé à travailler sur d’autres projets, qu’elle dit très différents de celui-ci. « C’est plus fantastique, je n’aurais pas écris ça dans le cadre de mes études. Ça se passe dans un univers inventé, moyenâgeux », explique-t-elle. Déjà 200 pages de ce texte sont écrites, mais il ne s’agit que d’une infime partie de ce qu’elle imagine devenir une trilogie.
Encore une fois, elle traite d’un univers très éloigné du sien. « J’aime parler de tout ce qui ne ressemble pas à mon quotidien, des choses qui n’ont rien avoir avec moi. Et j’écris toujours sur le passé parce que j’adore l’histoire », avoue Myriam, qui vient justement de compléter un certificat dans cette matière. Elle travaille également sur un projet qu’elle a en tête depuis qu’elle est adolescente : l’histoire de sa mère.
Pour les étudiants de création littéraire qui envisagent la maîtrise, Myriam recommande de ne surtout pas hésiter. « La maîtrise nous oblige à écrire. Notre quotidien, c’est ça. On peut aboutir à quelque chose de concret et de satisfaisant à un jeune âge. Ça procure un grand sentiment d’accomplissement », estime-elle.
Un violon sous la mer est en librairies depuis le 7 septembre.