La musique était à l’honneur pour la 10e édition d’Université Laval en spectacle avec huit des neuf numéros dans ce registre. L’événement a permis à plusieurs étudiants de démontrer leur talent, mercredi dernier.
Pour le plaisir du public, les prestations de piano, de guitare et de chant se sont succédées. Plusieurs artistes y sont allés de leur propre composition alors que d’autres ont choisi l’interprétation.
Parmi ces numéros, deux artistes se sont démarqués par leur originalité. Tout d’abord, Dominique Sacy y est allé de deux slams dont l’un très engagé qui a rappelé les manifestations étudiantes et l’ambiance qui régnait lors de celles-ci.
De son côté, Joël Tremblay a présenté un numéro de fingerstyle. « Le fingerstyle, c’est un gars avec des ongles trop longs qui fait plein de sons avec sa guitare », mentionne-t-il.
Une pause, un vote, une délibération
Après l’entracte, la scène a porté la voix d’Annabelle Doucet, ce qui a permis aux juges de délibérer. D’entrée de jeu, Annabelle a lancé timidement : « j’aurais aimé avoir des chansons originales à vous montrer ce soir, mais je n’ai pas encore le courage de me mettre à nu comme ça devant vous ».
Bien qu’elle ait choisi l’interprétation, son énergie et sa voix envoûtante ont été de précieux alliés. De Piaf aux Beatles en passant par Zaz, son porte-folio très diversifié a envoûté l’auditoire présent.
À la fin de la prestation, le jury était fin prêt à décerner les prix. Une tâche restait à être accomplie cependant. Le public avait été invité, à l’entracte, à voter pour son coup de cœur. Celui-ci est allé à Sélia Kearns qui en a séduit plus d’un avec sa performance au piano, une de ses compositions aux influences de jazz et de classique.
Très heureuse de cet honneur, celle-ci avoue n’avoir que peu de temps à consacrer à la pratique. « Je suis externe en médecine, en stage à temps plein dans les hôpitaux de la ville, alors pour être franche, je pratique très peu mon piano. Contrairement à avant, où je pratiquais une heure par jour. »
Et les finalistes sont…
La soirée s’est conclue avec la présentation des finalistes. Carlos Diaz Miranda s’est vu octroyer la troisième place avec sa pièce Inévitable. Étudiant à la maîtrise en musique, il joue de la guitare classique ainsi que latino-américaine. En deuxième place, c’est Sélia Kearns qui a réussi la difficile tâche de séduire et le public et le jury.
Finalement, la première place est allée à Rosemary Mc-Comeau et son bassiste Carl Mayotte. Le duo a interprété une composition de Rosemary Appelez-moi Georges. « Je carbure à la musique. Je suis passionnée par ce que je fais. J’ai un but en tête qui est de vivre aisément de ma musique et tout tourne autour de ça », affirme Rosemary, qui a d’ailleurs produit un EP disponible sur son site éponyme.
Les deux animateurs, Priscilla Tremblay et Thomas Bourgault, tous deux étudiants en communication, ont quant à eux mené de main de maître la cérémonie. Dans un décor minimaliste, ils ont réussi à créer un environnement propice aux contes de fées qui était le thème choisi cette année pour l’animation.
Va te faire voir!
Ce n’est pas terminé pour les grands gagnants. En effet, ils représenteront l’Université Laval à la 12e édition d’Univers-Cité en spectacle. Le concours, qui réunira les finalistes de huit universités québécoises se tiendra le 25 mars au Théâtre Petit Champlain sous la nomination Va te faire voir ! Lors de ce concours, trois bourses d’une valeur totale de 1800 $ seront remises aux artistes.