À la conquête du marché mondial

Pour une 21e année, les Missions commerciales de l’Université Laval permettront à une quarantaine d’étudiants, quelque soit leur domaine d’études, de représenter à l’international des entreprises d’ici. Après plusieurs mois de formation et de préparation, les agents de développement s’envoleront en mai vers la Colombie, l’Afrique du Sud et l’Inde, à la conquête de nouveaux marchés.

Le début du mois de septembre est synonyme de période de recrutement pour le comité. L’objectif : recueillir 130 à 150 candidatures afin de sélectionner les meilleurs candidats pour les postes d’agents de développement international.

« Il y a beaucoup plus de candidatures que de places disponibles. C’est un programme qui devient de plus en plus populaire. Après plus de vingt ans, le programme a acquis une certaine notoriété », explique Caroline Martel, chef de mission de la campagne 2017 des Missions commerciales en Inde.

Réception positive chez les entrepreneurs 

À la rentrée, l’engouement ne se fait pas seulement sentir parmi les étudiants de l’Université Laval. Le milieu entrepreneurial de Québec et de ses environs attend avec grande impatiente chaque été l’identité des destinations. Selon la coordonnatrice marketing, Geneviève Pellerin, il devient de plus en plus facile de trouver des entreprises qui souhaitent faire appel aux services des Missions commerciales.

« On cherche à offrir un service d’internationalisation professionnel. C’est non seulement une expérience enrichissante pour l’agent-étudiant, mais également un service complet et professionnel qu’on offre aux entreprises », indique Caroline Martel.

À chacun son compte 

À la fin de leur mandat, c’est bien plus que six crédits de formation universitaire que viennent chercher les agents de développement. L’étudiant déniche à la fois un réseau de contacts impressionnant, vit une expérience concrète des plus formatrices et acquiert un bagage important de connaissances dans le domaine en raison des diverses formations qu’il suivra lors de sa préparation.

« Ça permet aux étudiants qui s’impliquent dans les Missions commerciales d’ajouter un autre volet à leur formation. Par exemple, quelqu’un qui vient de la Faculté de sciences et de génie va avoir un profil très technique. On va ajouter le côté gestion, commerce international et développement de marchés », souligne la chef de mission de la campagne 2017 en Inde.

Caroline Martel et Geneviève Pellerin, agentes de développement en Indonésie en 2015, se souviennent de leur séjour comme une expérience inoubliable et très enrichissante.

« On y apprend beaucoup, assure Caroline Martel. Chaque fois que tu regardes ce qui t’attends, tu te demandes comment tu vas y arriver. Mais au final, tu finis toujours par passer au travers. On est très bien outillés et encadrés. »

Elle salue la grande accessibilité et le soutien constant des entreprises mandataires. « Mon mandat est venu me rejoindre la dernière semaine pour vraiment m’accompagner. Il était présent et il avait vraiment le goût que ça avance. Il prenait vraiment en considération mes opinions. C’est agréable de sentir que l’entreprise qui fait appel au programme te fait pleinement confiance », soutient-elle.

Choc culturel

Le choc culturel est l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les agents de développement. Toutefois, Caroline Martel assure que les étudiants sont bien préparés à la réalité de la destination. Des rencontres avec des experts et des entrepreneurs québécois implantés depuis plusieurs années dans les marchés ciblés sont prévues. Ceux-ci en profitent pour donner quelques conseils aux jeunes agents sur l’habillement et les règles éthiques.

Après les Missions commerciales

Pour plusieurs finissants, les Missions commerciales sont un bon moyen de percer le milieu professionnel. C’est notamment le cas de Louis-André Landry-Lévesque, agent de développement en 2015 pour les Industries P.F. qui, à la suite de sa mission commerciale au Mexique, est devenu directeur des ventes à l’international pour les marchés colombien et mexicain pour l’entreprise de Saint-Martin.

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