Dans le cadre du cours à option Excursion géologique, un groupe de 18 étudiants de l’Université Laval s’envolera le 14 mai prochain vers les îles portugaises des Açores. Leur but : découvrir un nouveau contexte géologique, celui du volcanisme.
Ce petit groupe d’étudiants en géologie s’affaire, depuis quelque temps déjà, à organiser son voyage aux Açores qui, lui, se tiendra au mois de mai. Choix de la destination, plan de l’itinéraire, organisation des activités d’exploration et collecte de fonds relèvent des étudiants. Supervisé par deux des professeurs du département, ce cours est entièrement bâti par eux.
« C’est vraiment beaucoup de travail, par rapport à un cours normal, admet un des professeurs accompagnateurs, Olivier Rabeau. Les étudiants sont inscrits à la session d’été, mais, pendant tout l’hiver, ils sont occupés. On fait des réunions hebdomadaires pour mettre sur pied le projet. »
Ces réunions hebdomadaires, elles servent notamment à produire un livre-guide. À tour de rôle, les étudiants seront amenés à jouer le rôle de responsable de l’excursion. « En équipe de deux personnes, on organise une journée de façon à ce qu’on soit en mesure d’expliquer ce que l’on voit », explique l’étudiante au Baccalauréat en génie géologique, Marika Labbé. En effet, ce seront eux les vulgarisateurs sur place.
Hors de l’ordinaire
Le contexte géologique dans lequel seront plongés les 18 étudiants du 14 au 27 mai 2017 est bien loin de ressembler à celui du Québec. Tremblements de terre, éruption volcanique et glissements de terrain : voilà quelques risques géologiques qui sont propres à l’archipel.
« Le but, c’est d’être exposé à des environnements géologiques qu’on ne peut pas retrouver au Québec. On va à l’international pour explorer des environnements vraiment particuliers. On ne peut pas faire tout ça en classe », explique Olivier Rabeau.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a poussé Marika Labbé et Loraine Tremblay, toutes deux au baccalauréat, à participer au projet.
« C’est toujours le fun d’aller voir en vrai ces structures-là. Ce qui est bien, c’est que nous faisons les choix. Ça varie avec nos intérêts », soutient Loraine.
Science de l’observation
Excursion géologique n’a rien d’un cours magistral où un professeur dicte la matière à retenir en vue de l’examen final. Il prend plutôt une allure d’un « camp terrain », comme le qualifie si bien Loraine.
C’est donc au fil des visites (volcans, carrières, centrales géothermiques, etc.) que les étudiants en apprendront davantage sur le domaine des sciences de la terre. « On va voir comment ils fonctionnent. C’est intéressant d’être dans un autre pays, confronté à une autre réalité », illustre Marika.