Ce jeudi, les danois devront élire leurs 179 nouveaux députés du Folketing, l’unique chambre du parlement. Cette élection est capitale et englobe de nombreux sujets à la fois politiques, économiques et sociaux. Après deux trimestres de croissance négative, les débats législatifs concernent la relance de la croissance, le redressement des finances publiques et les garanties sur l’État-providence.
À la fin du mois d’août, Lars Lokke Rasmussen, chef du gouvernement minoritaire de centre-droit, expliquait que le plus important était de «sécuriser les finances publiques dans un monde marqué par l’agitation des marchés et les crises de la dette.» L’alliance sociale démocrate (bloc rouge) serait donnée favorite pour créer une nouvelle coalition au pouvoir. Si l’élection se joue en leur faveur, cela aura prit dix ans pour que le gouvernement danois bascule à gauche, faisant de Helle Thorning-Scmidt, la première femme Premier Ministre du pays.
Autre scrutin, autres enjeux
Samedi, ce sera au tour des lettons de se rendre aux urnes pour la troisième fois en moins d’une année. Objectif : élire les nouveaux membres de la Saeima, leur unique chambre parlementaire. En juillet dernier, 94% des électeurs ont approuvés par référendum la dissolution du Parlement.
Par ces résultats, les électeurs exprimaient leur lassitude face à la corruption des représentants politiques. En mai dernier, le chef du parti Lettonie-Voie Lettone (droite), ainsi que l’ancien vice-Premier ministre ont été soupçonnés d’abus de pouvoir, blanchiment d’argent et acquisition de pots-de-vin.
En octobre 2010, les lettons ont opté pour la continuité, en reconduisant la coalition dirigée par le Premier ministre sortant, Valdis Dombrovskis, au pouvoir depuis 2009. Ce dernier menait une politique rigoureuse pour sortir le pays de la crise économique sans vraiment mettre un frein aux abus. Selon Valdis Zatlers (parti réformateur) cette élection doit vraiment permettre de «mettre fin au pouvoir des oligarques» et, améliorer à la situation démographique, la réduction du chômage et le développement d’une nouvelle stratégie énergétique.
En Lettonie, les 100 membres de la Saeima sont élus pour quatre ans au scrutin proportionnel. Pour les législatives, les électeurs votent par districts : Riga, Vidzeme, Latgale, Zemgale et Kurzeme. Le nombre de sièges par circonscription est fixé par la Commission électorale quatre mois avant le vote.