Les guatémaltèques seront appelés aux urnes le 11 septembre. Objectifs : choisir leur snouveaux président, représentants : vice-président, députés et maires.
Ce dimanche, quelque soit l’issue du scrutin, la donne politique changera au Guatemala. Pour la première fois, la coalition au pouvoir ne présente pas de candidat à l’élection présidentielle. Et qu’importe si la première dame, Sandra Torres, a divorcé du président sortant, Álvaro Colom (parti patriote), pour pouvoir poser sa candidature. La Cour constitutionnelle guatémaltèque la lui a refusé.
Selon les lois qui régissent le code électoral guatémaltèque, les membres de la famille d’un président sortant ne peuvent pas se présenter aux élections suivantes. Le divorce de Sandra Torres par consentement mutuel était considéré comme «blanc» par les électeurs. Pour la presse locale, il s’agissait d’une «sorte de coup d’État moderne» pour permettre à Álvaro Colom de garder le pouvoir. La propagande électorale, de gauche comme de droite, joue sur les aides sociales et l’histoire du pays.
Une élection sous tensions
Parmi les dix candidats en lisse, la candidature de l’ancien militaire Otto Pérez Molina, accusé d’avoir participé à plusieurs massacres pendant la guerre civile, n’est pas vu d’un bon œil. Même si aucune procédure pénale n’a été ouverte contre lui, la Cour constitutionnelle interdit aux criminels de guerre tout mandat électoral.
Le premier gouvernement guatémaltèque élu par le peuple au suffrage universel direct ne date que de 1986. La guerre civile (1960-1996) aura laissé ses traces. Par exemple, les mandats électoraux sont limités à quatre ans non renouvelables, ce qui ne facilite pas le suivi des réformes.
En Amérique latine, plusieurs dirigeants ont modifié un article constitutionnel pour briguer un autre mandat. Cependant, seule l’Argentine a utilisé le divorce, en 2007, pour permettre au couple Kirchner un partage du foyer… et du pouvoir.