Israël et les droits humains : des violations accablantes

Un rapport de Human Rights Watch révèle sans surprise qu’Israël a continué de construire des colonies en Cisjordanie, et aurait tué plus de civils palestiniens en 2013 qu’en 2012. Une quinzaine sans justification selon leur rapport, ainsi que 3 exécutions, et 12 condamnés à mort, dans des jugements considérés comme injustes.

La torture serait encore utilisée, et les arrestations arbitraires auraient encore lieu. Human Rights Watch a dénoncé les décisions de la Haute Cour d’Israël, qui ne reconnaissent pas le droit des couples mariés à vivre ensemble comme un droit humain. Également, selon l’agence des Nations Unies pour les affaires humanitaires OCHA, en 2013, Israël a détruit 99 immeubles à l’est de Jérusalem, laissant 298 personnes sans abri. Ces maisons seraient détruites parce qu’elles auraient été construites sans permis, pourtant ces permis sont rarement accordés, surtout aux Palestiniens.

Des enfants dans des cages

Récemment, Israël a fait la une des manchettes dans des médias comme LeMonde.fr, ou bien du journal The Independent, pour ce qui pourrait être considéré comme des enfreintes majeures au droit de l’homme. Une ONG israélienne, The Public Committee Against Torture in Israel (PCATI), a rapporté que des enfants suspectés d’avoir commis des crimes mineurs étaient sujets à être encagés publiquement, à recevoir des menaces et des actes de violence sexuels, et à des jugements militaires sans représentation. Ces abus auraient notamment été perpétrés à la prison de Ramla, une petite ville à 20 minutes de Tel Aviv. L’association de défense des droits humains estime que quelque 700 enfants palestiniens, dont certains n’ont que 12 ans, subissent chaque année les effets du système de détention militaire israélien, une violation majeure et évidente à la Convention relative aux droits à l’enfance signée et ratifiée par Israël.

Un contrôle de l’État sur les naissances des immigrés éthiopien?

Rapporté par LePoint.fr il y a un an, le ministère israélien de la Santé a admis avoir pratiqué, à leur insu, des injections d’un agent contraceptif aux Juives falashas immigrées. Environ 35 immigrées éthiopiennes affirment avoir été forcées d’accepter, il y a huit ans, une injection de Depo-Provera, un agent contraceptif de longue durée, comme condition d’être acceptée sur le territoire israélien. Cette pratique semblerait beaucoup plus étendue, et elle aurait lieu dans des « camps de transit ». Depuis, aucun retour n’a été fait du gouvernement israélien à ce sujet. Un cas d’eugénisme surprenant pour un État créé suite à la Seconde Guerre mondiale où l’on se souvient des horreurs de la Shoah.

Rien n’indique que la situation va changer pour les droits de l’Homme en Israël. Il faut tout de même rester vigilant, car les États redoutent par-dessus tout la mauvaise publicité faite par les médias ou d’autres politiciens. En partageant l’information et en parler, contribue indirectement à une amélioration de la situation à long terme. C’est souvent le peu qu’on peut faire en tant qu’étudiant dans le présent immédiat, lire, partager et dénoncer.

Auteur / autrice

  • Pierre Léveillé

    Étudiant finissant au Baccalauréat intégré en Affaires publiques et relations internationales à l'Université Laval. Coordonnateur général d'Amnistie International Université Laval. Intéressé par les relations internationales, les droits humains, les mouvements sociaux, la politique en général, je m'efforce d'apporter le plus à la communauté universitaire et étudiante.

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