Ayant entrepris leur préparation au début du mois de septembre, les membres de la délégation de la simulation de l’Union africaine de l’Université Laval (DESUAL) se préparent pour le grand sprint final en vue de l’édition 2017 du National Model African Union qui se déroulera à Washington D.C. le 23 février prochain.
Prenant la forme d’un concours, cette simulation représente plus de 54 pays membres de l’Union africaine et confronte plusieurs institutions américaines et canadiennes aux rouages de la diplomatie et de la négociation au travers d’une institution parlementaire fictive destinée aux étudiants universitaires.
Cette année, la délégation de l’Université Laval aura la difficile tâche de représenter la Guinée équatoriale lors de la simulation. Ainsi, les six délégués, possédant chacun un comité propre, se devront d’incarner un diplomate, et ce, le plus fidèlement possible. Ceux-ci devront représenter les intérêts du pays en fonction des sujets abordés pour chaque comité. Cependant, comme l’explique la vice-présidente de la délégation, Jeanne Gilbert, il s’agit oui de « représenter, mais surtout de défendre les intérêts du pays au travers de négociations et par le passage de résolutions ».
Bien qu’il s’agisse d’une simulation, les questions qui y seront abordées n’ont rien de simulacres. Elles sont bel et bien représentatives des différents enjeux auxquels le continent africain doit trouver des solutions le plus rapidement possible. La démocratie, les élections libres, les questions climatiques, le terrorisme et la sécurité, le panafricanisme, le respect des droits humains, l’égalité homme femme et l’économie, voilà quelques-uns des nombreux sujets auxquels seront confrontés les différents comités de la délégation lors de leur séjour à Washington D.C.
Expérience concrète
Mais pourquoi s’intéresser à cette simulation et à ce continent qui peut sembler si lointain pour certains? Tout simplement pour en savoir plus sur le continent et ses différents enjeux, mais aussi parce que « les problématiques africaines font aujourd’hui partie constante de l’actualité », explique le président de la délégation, Jules Roger Sombaye.
Cependant, pour les membres de la délégation, cela va beaucoup plus loin que la simple curiosité. Ceux-ci y voient un lien direct avec leur formation. Cela leur permet d’en apprendre davantage, d’observer l’environnement dans lequel ils étudient. C’est un moyen de passer de la théorie à la pratique.
Pour la déléguée du comité responsable de la sécurité et du terrorisme, Blanche Roy-Brouard, la simulation permet « beaucoup d’apprentissages administratifs, tels qu’aller chercher des commandites ».
On y apprend aussi à se présenter, à s’exprimer de manière cohérente lors de discours planifiés ou même improvisés. « Leadership, travail d’équipe, confiance en soi, négociation et patience »sont les mots d’ordre de la simulation selon Jeanne Gilbert, qui en est déjà à sa deuxième simulation de l’Union africaine.
Préparation ardue
Pour former une bonne délégation, cela prend du temps et c’est pourquoi les membres de la délégation de l’Université Laval sont à l’ouvrage depuis septembre. Une bonne formation est non négligeable, mais cela prend également beaucoup de recherches sur le pays concerné, ses voisins et ses alliés. Au cours des rencontres de préparation, la délégation travaille notamment ses aptitudes pour parler en public et négocier, tout en respectant les règles de procédures de la simulation qu’il faut connaître sur le bout des doigts.
Ceci dit, l’un des grands défis pour les délégués est de bien représenter les intérêts d’un État et de comprendre une réalité qui n’est pas la leur. Pour ce faire, il faut se détacher de ses valeurs afin de se mettre dans la peau d’un diplomate africain.
La DESUAL invite d’ailleurs la communauté universitaire à sa conférence sur la souveraineté de l’Afrique et ses rapports avec l’Occident le mardi 17 janvier à 17 h au local 3A du pavillon Charles-De-Koninck.