Angelos Kottas, un jeune étudiant grec, a vécu l’effondrement de l’économie de son pays. Il voit cependant l’élection du parti de gauche Syriza comme une bouffée d’air frais. Impact Campus l’a rencontré.
« Les gens sourient de nouveau et se disent qu’enfin ils vont ravoir leurs salaires et tout ce qu’ils possédaient avant », explique le jeune étudiant en anthropologie originaire de Thessalonique.
Ayant lui-même offert son vote au parti de gauche, il voit évidemment d’un bon œil les réformes mises de l’avant. « La situation n’est pas évidente parce que nous pouvons voir que les négociations ne vont pas aussi bien qu’elles le pourraient », déplore-t-il. « Ils ont toutefois promis des choses et ils livrent. Le salaire minimum, par exemple, va être augmenté avant la fin de l’année. C’est prometteur, ce ne sont pas seulement des promesses, ils agissent. »
Il ne manque pas de faire remarquer que la situation des Grecs était hautement désespérée, en particulier pour ceux de sa génération : « Les salaires diminuaient alors que les taxes augmentaient. Le futur était incertain alors que le gouvernement devait emprunter de l’argent tous les trois mois afin de payer les dettes. Les Grecs voyaient leurs vies en permanence au bord d’un précipice », se rappelle le jeune homme.
Un parti promettant de renégocier la dette grecque et d’augmenter les salaires ne pouvait pas manquer de séduire les jeunes grecs, mais l’inconnu a toutefois fait peur à plusieurs : « Le débat entre moi et mes amis était de savoir si nous allions voter pour le parti qui était déjà au pouvoir ou bien pour Syriza », relate-t-il. « Le choix était entre le gouvernement en place qui avait complètement foiré ou bien Syriza, soit l’inconnu. »
Pour le jeune homme, il n’y a pas de doute. L’élection de Syriza et d’une gauche forte en Grèce risque d’entraîner une déferlante à travers l’Europe où d’autres pays pourraient éventuellement voir la gauche prendre de l’ampleur.
Le parti conservateur a ainsi beaucoup joué avec l’argument de la peur durant la campagne électorale. Selon M. Kottas, l’inconnu fait peur, mais « les gens se sont plus ou moins dit que ça ne pourrait pas être pire. »
« Les choses ne changeront pas en une seule journée, mais le chemin emprunté par ce gouvernement est différent», explique Angelos, questionné sur l’avenir de son pays. Ils vont dire aux institutions européennes que l’entente qui a été signée est injuste et qu’elle ne fonctionne pas. Qu’elle ne change pas le pays pour le mieux. »