Une exposition de photographies a été présentée dans le cadre de la semaine africaine de l’Université Laval (SAUL) les 24 et 25 mars derniers au pavillon Alphonse-Desjardins. Ces prises de vues ont été l’occasion de voir et de connaître davantage un continent africain sous le signe de la modernité et du combat contre les préjugés.
L’exposition offre un nouveau regard sur une Afrique méconnue et stéréotypée. Les photographies sont saisissantes et donnent l’envie de voyager dans ce continent. À l’image des immeubles surplombant la mer bleue d’Alger pris par le photographe américain Andrew Farrand, des rues bondées de Cotonou ou encore des plages orangées prises par le Béninois Mayeul Akpovi. « En tant qu’Africain, j’ai redécouvert l’Afrique », soutient Marvin Adjovi-Boco, cofondateur et vice-président de la SAUL.
« Si les gens ne peuvent pas aller en Afrique, on leur donnera le goût d’y aller », a expliqué celui qui est aussi étudiant au baccalauréat en finance à l’UL. Pour lui, l’objectif est de mettre une image sur le thème « Afrique moderne, stéréotypes et préjugés », choisi pour la SAUL. Il a avancé qu’en Afrique, « il y a bien plus que les safaris, il y a bien plus que les cases, il y a de la civilisation et de la vie moderne ».
Le choix des photos s’est fait sur la base de ces critères. Elles représentent pour la grande majorité des endroits touristiques, des paysages, mais aussi des villes empreintes de contemporanéité où se confondent une population abondante, une circulation dense et de nouvelles infrastructures. Le repérage préalable, l’archivage des images sélectionnées et la demande d’autorisation aux photographes ont pris une année à Marvin Adjovi-Boco.
Ouverture progressive
Voir l’Afrique autrement et donner l’envie de s’évader sur ses terres sont les desseins de cette exposition. « On veut que les gens s’en souviennent quand ils sortiront d’ici », avance l’étudiant en finance. L’idée est de donner l’envie aux gens de s’intéresser à ce continent en pleine mutation politique, économique et démographique. Cette ouverture est conjuguée à la volonté d’étancher une soif de connaissances à propos de l’Afrique.
Le jeune continent tend à intéresser davantage les touristes. « Les gens commencent à voir les potentialités qu’il y a en Afrique », avance le vice-président de la SAUL. L’autre aspect de son ouverture a trait au nombre d’expatriés africains qui entreprennent des études à l’étranger par exemple, estime Marvin Adjovi-Boco.
Évolutions à venir ?
Outre cette attirance pour l’Afrique, la beauté qu’elle renvoie, de nombreux progrès restent à réaliser. L’évolution économique fait partie intégrante du processus. Le cofondateur de la SAUL fait valoir que ces changements s’opèrent déjà dans certains États africains à l’image du Kenya et du Nigéria.
Ce dernier est devenu la première puissance économique africaine en 2014, devançant désormais l’Afrique du Sud. En ce qui concerne le Kenya, il a expliqué que ce pays est une « référence en matière de développement ». Selon lui, lorsqu’il sera lui-même âgé de cinquante ans, il espère que tous les pays africains auront atteint son niveau.