Capotes ou condoms, l’essentiel de la sexualité?

Ce mois-ci, l’équipe d’Impact Campus s’intéresse à un sujet souvent tabou : les sexualité(s). Cette thématique permet de mettre en lumière les différentes façons de vivre sa sexualité. Que ce soit le tantrisme, les représentations sexuelles dans les arts, l’industrie de la pornographie ou les changements de sexe chez les transexuels.elles, nos journalistes touchent à plusieurs sphères du sexe.

Par Léonie Faucher, rédactrice en chef

Dans le fond, perdre sa virginité, c’est la meilleure déception de la sexualité.

Le condom : l’industrie essentielle

Outil indéniable d’une sexualité saine, le condom est souvent le premier élément mentionné lorsque l’on pense au sexe. Si l’on regarde ça, le condom, autant féminin que masculin, est un essentiel de la pratique. Cependant, durant le premier confinement en mars 2020, certaines compagnies de condoms ont prévenu qu’il y avait un risque élevé de pénurie.

En effet, l’entreprise Karex Bhd, située en Malaisie, qui fait affaire avec la marque Durex, fabrique 20% de la production de condoms dans le monde, soit un condom sur cinq. Elle approvisionne divers bureaux de santé dans le monde. Durant le premier confinement, l’entreprise n’a produit aucun préservatif dans ses trois usines. Après la première semaine de pause, l’entreprise estimait un déficit de 100 millions de condoms depuis la fermeture forcée des usines. Par la suite, Karex Bhd a obtenu une exemption qui lui permettait de reprendre ses
activités avec seulement 50% de ses effectifs.

Cette «crise » du condom, même si ça peut faire sourire, pourrait avoir des effets négatifs sur la
santé de plusieurs personnes. Effectivement, l’entreprise Karex Bhd fait beaucoup d’efforts et
réalise des campagnes de sensibilisation dans les pays défavorisés pour l’utilisation du condom afin de réduire le nombre de maladies transmissibles sexuellement. Le directeur général, Goh Miah Kiat affirme en mars 2020 qu’il sera difficile dans les prochains mois de répondre à la demande avec un effectif réduit, en plus de rattraper le déficit.

«Nous allons voir une pénurie de condoms à l’échelle mondiale. C’est très effrayant, dit-il. Ma
préoccupation c’est que la pénurie peut affecter les programmes humanitaires en Afrique pendant des mois durant. » – Goh Miah Kiat, mars 2020.

Un magazine d’ouverture

Avant d’ouvrir le bal, Noémie Rondeau rappelle les événements marquants de l’actualité du mois de janvier, à la page 10. Malheureusement, oui, des nouvelles concernant la pandémie continuent d’affluer.

Ce mois-ci, l’équipe d’Impact Campus a fait preuve d’une grande ouverture d’esprit pour traiter de sujets souvent tabous.

En lever de rideau, le dossier contient des articles sur diverses problématiques reliées à la sexualité. À la page 12, Jimmy Lajoie-Boucher propose un article concernant l’éthique chez
les infirmières qui débutent des changements de sexe avec des transexuels.elles mineurs.es.

Comme premier article, je me suis intéressée à la sexualité sacrée, ou tantrisme, une façon de jouir spirituellement en apprenant à connaître le soi profond (page 20). Pratiquée seule ou en duo, cette sexualité est à explorer pour ses vertus d’épanouissement.

Après de longues recherches, Jessica Dufour élargit nos connaissances sur l’industrie de la pornographie. Elle traite de la place de la porno sur le web, le culte de la gratuité et ouvre une réflexion sur l’avenir de la pornographie (page 24).

Une affaire sociale

Aujourd’hui, les sexualités sont impliquées dans différents débats sociétaux. D’ailleurs, un collaborateur anonyme nous partage un témoignage sur son parcours vers la découverte de son identité sexuelle, soit l’homosexualité, à la page 30.

Par la suite, Ludovic Dufour aborde les enjeux de la LGBTQ+ au Canada. C’est une lutte loin d’être achevée, car des injustices persistent envers les minorités de genres, c’est à la page 35. Qu’en est-il des nouvelles manières de s’identifier?

Grande amatrice de la franchise Disney, je me suis défoulée sur les côtés et les messages néfastes que certains films transmettent. Bien sûr, toutes les princesses ne sont pas dévalorisées dans leur film. Selon moi, celle qui s’en sort le mieux est Tiana de la Princesse et la Grenouille, car elle réalise son projet seule et rejette le prince aux premiers abords (page 40).

Aussi, à la page 44, Gabriel Tremblay propose des fragments de la poésie coquine et des comptes qui en proposent sur le réseau social Instagram.

Le sexe dans l’art

Pour les adeptes de lecture, à la page 48, Emmy Lapointe propose quelques sorties littéraires du mois de janvier. Par la suite, à la page 52, elle aborde le Female Gaze ou la désexualisation du corps féminin. Elle utilise l’exemple du film Portrait de la jeune fille en feu en analysant certaines scènes.

L’article suivant est une critique d’une bande dessinée pour adultes présentant des images sexuelles. Je critique le contenu, les thématiques et la représentation visuelle de Les petites distances publié chez Casterman en 2018 (page 60).

Par la suite, Jessica Dufour propose une critique du recueil de poésie Fif et sauvage de Shayne Michael publié aux éditions Perce-Neige (page 62). Également, elle présente la série Netflix Éducation sexuelle qui a obtenu un très bon retour, à la page 76.

Mélissa Gaudreault retrace l’histoire de l’apparition de la sexualité sur les grands écrans, à la page 64. Les thématiques de l’homosexualité et des réprésentations de la femme y sont abordées.

Toujours dans le domaine du cinéma, Marc-Antoine Auger aborde le plus grand succès du cinéma pornographique américain (page 68). Le film Deep Throat qui a fait couler
beaucoup d’encre aux États-Unis lors de sa sortie.

Pour conclure cette section, Gabriel Tremblay s’attaque à l’érotisme dans la filmographie québécoise en retraçant son évolution avec un essai critique. À la page 72, il différencie
les films érotiques des films pornographiques.

Encore une fois ce mois-ci, la section création littéraire est foisonnante. Plusieurs textes courts et poésies y figurent. N’hésitez pas à y faire un détour.

Auteur / autrice

  • Léonie Faucher

    Passionnée de l'écriture, Léonie termine cette année son Baccalauréat en études et pratiques littéraires. Plus tard, elle vise l'enseignement de la littérature au collégial. Son parcours universitaire est marqué par son implication journalistique. Les mots et la photographie sont ses outils de prédilection. En tant que journaliste, les sujets sociaux, artistiques et les créations l'intéressent particulièrement.

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