L’année 2019 a été marquée par plusieurs actualités et enjeux d’envergure qu’Impact Campus s’est fait un plaisir de couvrir pour vous. L’arène politique, le souci pour l’environnement et le sport ont certainement occupé une grande portion de l’année qui vient de se terminer, tant sur le campus qu’en dehors. Voici donc quelques faits saillants de votre dernière année résumés en quelques lignes, tout juste avant de tourner la page et de faire place à 2020.
Par Émilie Pelletier, directrice de l’actualité
La transformation d’Impact Campus
2019 a tout d’abord débuté sur les chapeaux de roues pour l’équipe d’Impact Campus, alors qu’elle a connu une refonte complète de ses publications et de sa formule de parution. Le journal qui était publié toutes les semaines a en effet fait place à un magazine mensuel, destiné davantage à des sujets de société plus généraux, qui touchent la communauté étudiante.
L’environnement, au cœur des débats
Tout le monde s’entend sans doute pour dire que la dernière année de la décennie en a été une charnière en ce qui concerne l’environnement. On a vu les mentalités des individus évoluer rapidement et de grandes organisations gouvernementales, paragouvernementales et commerciales ont entrepris des mesures ou se sont engagées à le faire pour tenter de freiner la crise climatique mondiale. C’est ainsi que sur le campus, l’Université Laval annonçait en mars qu’elle bannirait en ses lieux la vente de bouteilles d’eau dès le début de la session d’automne. C’était déjà un bon pas vers l’avant, alors que, rappelons-le, l’organisation étudiante Univert Laval militait depuis 2010 pour que cette interdiction de vendre de l’eau embouteillée dans tous les points de vente de l’université soit finalement adoptée par l’administration.
Consciente des enjeux environnementaux actuels, l’Université Laval a également fait partie, en compagnie de neuf autres universités québécoises, des signataires d’une déclaration d’urgence climatique. Cette dernière prévoyait alors que les institutions d’enseignement supérieur s’engagent à lutter contre les changements climatiques en prenant des mesures visant notamment à atteindre la carboneutralité et à accroître l’accès à l’éducation relative à l’environnement et au développement durable.
Des associations environnementales et étudiantes ont également organisé, en mars, en septembre et en décembre dernier des événements destinés à sensibiliser la population et à s’unir autour de la cause environnementale. La marche pour le climat s’étant déroulée le 27 septembre dernier est d’ailleurs devenue historique, alors qu’elle a permis de rassembler la foule la plus massive lors d’une manifestation dans la Ville de Québec. On estimait à 25 000 le nombre de personnes ayant défilé dans les rues de la Vieille-Capitale.
Le LPU débarque à l’Université Laval
Après un référendum ayant recueilli plus d’appuis en faveur de l’implantation du laissez-passer universitaire, la CADEUL et l’AELIÉS ont finalement vu leur projet de longue date se concrétiser lors de l’instauration de la mesure, à l’automne dernier. Ce sont en effet pas moins de 54 % des membres de la CADEUL et près de 72 % de ceux de l’AELIÉS qui ont dit oui au LPU, de sorte que tous les étudiants admissibles jouissent désormais d’un tarif préférentiel ajouté directement à leur facture universitaire pour bénéficier des services de transport en commun des villes de Québec et de Lévis. Après une session d’implantation, les partenaires du LPU ont dressé un bilan positif de leurs opérations, alors qu’on a dénoté une hausse de l’achalandage dans les autobus du RTC et de la STLévis, une baisse des ventes de vignettes de stationnement et une réduction de la congestion routière aux heures de pointe. De tous les étudiants admissibles, 86 % s’étaient procuré leur laissez-passer universitaire.
Des élections fédérales et une partielle
L’automne 2019 a aussi été ponctué de campagnes électorales, alors que tant au fédéral qu’au provincial, la population étudiante résidant au sein des circonscriptions de l’Université Laval était conviée aux urnes. Avec la campagne#SortonsVoter, la CADEUL espérait augmenter le taux de participation des jeunes sur le campus. À l’issue du scrutin fédéral, c’est le libéral Joël Lightbound qui a été élu pour un second mandat dans la circonscription de Louis-Hébert. Au provincial, la démission de l’ancien ministre Sébastien Proulx a entraîné le déclenchement d’une élection partielle dans Jean-Talon. Alors que la Coalition avenir Québec (CAQ) célébrait sa première année au pouvoir, une 76e députée s’est ajoutée à l’équipe caquiste siégeant à l’Assemblée nationale. Joëlle Boutin a obtenu 43 % des voix, détruisant ainsi le château fort libéral érigé dans Jean-Talon depuis 1966.
PEQ : une réforme qui fait jaser
Au moment de proposer sa réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), le ministre Jolin-Barette ne devait pas se douter que l’annonce aurait l’effet d’une bombe auprès de la communauté étudiante, notamment à l’Université Laval, qui accueille chaque année un nombre important d’étudiants internationaux. Le ministre voulait initialement modifier la mesure en la restreignant à des étudiants d’une liste regroupant certains champs d’études, pour répondre aux besoins de la pénurie de main-d’œuvre. Le gouvernement a par la suite fait volte-face en annonçant une clause de droits acquis aux étudiants déjà en sol québécois, une décision saluée par l’Université Laval en appui à 4000 étudiants susceptibles d’être touchés par la réforme. Puis, en raison des pressions persistantes du milieu, le ministre a choisi de retourner à la planche à dessin.
L’enquête Sous ta façade lève le voile sur la détresse psychologique
Les résultats de l’enquête menée par l’Union étudiante du Québec (UEQ) en 2018 ont été dévoilés en novembre dernier. Avec les réponses de 23 000 membres de la communauté étudiante universitaire à travers le Québec, Sous ta façade a permis de dresser un portrait préoccupant de la santé psychologique des jeunes universitaires. Entre autres, on a révélé qu’un étudiant sur cinq démontre des symptômes dépressifs nécessitant une aide professionnelle.
Intoxication au GHB : plusieurs cas recensés lors de soirées étudiantes
C’est en novembre dernier que la nouvelle est sortie dans les grands médias. Ce sont sept cas d’intoxication au GHB lors d’évènement hors campus organisés par des associations étudiantes de l’Université Laval qui furent décriés. De ce nombre, trois jeunes femmes ont décidé de raconter leur histoire au Journal de Québec, question de sensibiliser leurs consœurs. L’histoire se répète tristement alors qu’à l’automne 2018 huit histoires semblables étaient exposées au grand jour. Dans les deux cas, aucune accusation n’a été portée. La porte-parole de l’Université Laval, Andrée-Anne Stewart, invitait ainsi les potentielles victimes à rencontrer les enquêteurs du Service de sécurité et de prévention de l’établissement, mais également à porter plainte au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
Faits saillants Rouge et Or
Golf : Les programmes masculins et féminins de golf du Rouge et Or ont tout raflé prouvant une fois de plus la domination des Lavallois et Lavalloises dans ce sport. Les hommes remportaient du coup un 18e titre consécutif, tandis que les femmes savouraient un 4e sacre d’affilée.
Football : Pourtant champion en titre de la coupe Vanier (deux victoires et une défaite lors des trois dernières finales), le Rouge et Or s’est incliné en final de la Coupe Dunsmore face aux Carabins de Montréal par la marque de 25-10. Les représentants de l’Université Laval n’ont pas pu accéder à la Coupe Vanier pour une première fois en quatre ans. Les Carabins, éternels rivaux de Laval se sont avoués vaincus devant les Dinos de Calgary 27-13
à la Coupe Vanier disputée au Stade Telus-UL.
Rugby : Victoire historique au championnat canadien pour les Lavalloises. En effet, il s’agissait du premier titre national pour une université francophone en rugby. La troupe de Kevin Rouet a remporté le match ultime 22-14 face au Gaels de Queen. Les Lavalloises sont passées bien près d’une saison parfaite, n’eût été la seule et unique défaite de la saison, subie aux mains de l’Université d’Ottawa en finale provinciale.
Avec William Lapierre