Nous faut-il juger un homme par ses actions passées ? Tenons pour acquis que la réponse est oui. Dans la course au rectorat, qui tombe à un bien mauvais moment avouons-le, les candidats se retrouvent alors désarmés devant la candidature de Denis Brière. Après une attente prudente (ou habile, politique, hésitante, qualifiez-la comme vous voulez), question de juger ses futurs adversaires, notre recteur cherche à obtenir un deuxième mandat de cinq ans. Peu de promesses pour un avenir radieux, mais plutôt une attitude à juger son travail déjà effectué. On l’imagine déjà sa guitare à la main (véridique) chanter les louanges d’une époque où il supervisait l’ouverture de SON université (moins véridique) sous une pluie de bout de tissus rouges et verts (de moins en moins véridique).
Nous serions en droit d’attendre un programme précis de la part de Monsieur Brière, comme de celle des autres candidats. Mais l’élection d’un recteur ne nous regarde pas. Tout juste pouvons-nous nous compter heureux qu’il ne soit par nommé directement pas la ministre !
Il faudrait donc juger l’homme par ce qu’il pourra faire. Et puis tiens, soyons candides jusqu’au bout : «Toutes vos preuves sont à faire». Je vous ferai une confiance aveugle et vous suivrez quelque soit votre direction ! Vrai, je n’ai pas trop le choix. Et j’aime bien croire en l’intangible.
Écrit sur Things are alright de Lauren O’Connell
Benjamin Jébrak