C'est sur les ondes de TVA Nouvelles que Magali Picard c'est récemment prononcé sur le chef du parti conservateur. Crédit photo : TVA NouvellesMagali Picard ou la décrédibilisation du syndicalismeNicolas Drolet·5 février 2025ActualitésNon classéOpinionSociété La cause du syndicalisme, qui consiste en la défense des droits des travailleurs et leur protection contre les abus patronaux, est une des plus belles causes à défendre. Cependant, cette cause est aussi mise à mal lorsque des dirigeants syndicaux agissent comme si leurs syndicats étaient un parti politique. L’exemple le plus évident, à mon sens, est celui de Magali Picard, présidente de la FTQ (Fédération des travailleurs du Québec) depuis 2023. Par Nicolas Drolet, chroniqueur collaborateur Magali Picard a tourné en ridicule la cause syndicale par ses controverses et ses commentaires déplacés sur la politique canadienne. J’ignore ce qu’elle cherche vraiment à prouver en se comportant de la sorte. Elle prétend se soucier du bien-être de ses syndiqués, mais elle utilise l’argent de ses syndicats pour s’offrir un beau petit voyage à Dubaï sous prétexte d’assister à un sommet sur l’environnement. Cependant, à peine avait-elle atterri qu’elle avait dû repartir tellement la controverse prenait de l’ampleur. Elle est parmi ces gens qui donnent des leçons à la droite conservatrice sur son « manque de respect envers les travailleurs », mais qui deviennent exactement ce qu’ils critiquent, des hauts dirigeant.es d’organisations qui ignorent la réalité de celles et ceux qui travaillent pour elleux. Elle fait exactement partie des raisons pour laquelle la loi C-377 avait été adoptée par Stephen Harper jusqu’à son abrogation par Justin Trudeau. Cette loi exigeait des syndicats de dévoiler des états financiers des syndicats si leurs dépenses atteignaient 5000$. Malgré son comportement inacceptable pour une dirigeante syndicale, elle se permet de donner des leçons de morale en qualifiant notamment le chef conservateur Pierre Poilievre de « bouffon » et ce, même un an après son petit voyage à Dubaï. Elle devrait prendre garde à ce qu’elle dit, car une bonne partie des cols bleus rejoignent les rangs du Parti conservateur du Canada. Peut-être y en a-t-il dans son syndicat? Mme Picard devrait donc éviter de parler au nom de son organisation dans ses interventions, surtout lorsque ce parti dépasse les 45% d’intentions de vote. De plus, lors du 6 janvier dernier, elle remerciait Justin Trudeau après qu’il ait annoncé sa démission en tant que chef du Parti libéral du Canada, notamment « d’avoir tenu tête à la droite conservatrice ». Mais encore, je me demande quand son équipe de communication à la FTQ va lui recommander fortement de faire profil bas et de limiter les interventions télévisuelles pour ne pas se mettre à mal ses propres membres et le très probable prochain gouvernement conservateur. Je me demande, à juste titre, ses véritables intentions. Compte-t-elle se servir de la FTQ comme tremplin politique ? Elle est un des symboles de ces dirigeants syndicaux qui sont en véritable décalage par rapport à ses syndiqués. Si j’étais un des syndiqués de la FTQ, je serais outré par un tel comportement de la part de la présidente de ce syndicat. Mon grand-père, ancien technicien en électronique chez Hydro-Québec, était affilié à la FTQ et faisait des dons au Fonds de solidarité FTQ. S’il était encore vivant et qu’il voyait ce qu’est devenue l’organisation syndicale à laquelle il avait appartenu jadis, je suis persuadé qu’il déprimerait sur un moyen temps. L’ensemble des syndiqué.es de la FTQ qui cotise et de tous les citoyen.nes qui donnent au Fonds de solidarité FTQ mérite de savoir où va leur argent ! Elle va aux petits voyages d’une aristocrate syndicale déconnectée de ses membres qui se permet d’insulter des politiciens dans les médias. Auteur / autrice Nicolas Drolet Voir toutes les publications