Sommes-nous près de la ligne d’arrivée ? C’est du moins ce que nous disent les leaders étudiants lorsqu’ils nous parlent du Protocole d’entente résultant de ces longues négociations qui auront duré 22 hre. Bien franchement, les étudiants en grève ont-ils vraiment le choix d’accepter ou non ? On leur propose un plan qui comporte plus de points positifs que de points négatifs : Une suspension de 125$ sur la facture étudiante jusqu’au 31 décembre 2012, la création d’un conseil provisoire des universités, la réduction des frais institutionnels obligatoires ( FIO ) selon les recommandations du conseil provisoire, l’étalement de la hausse sur sept ans, hausse qui passera de 1625 $ à 1778 $. Bref, un terrain d’entente qui peut en décevoir certains, mais qui demeure un exutoire « raisonnable » à ce conflit qui ne fini pas. Je ne me prononcerai pas d’avantage sur cette offre, car ce n’est pas le but de mon intervention et je crois que déjà plusieurs personnes l’on fait avant moi. Je m’interroge plutôt sur ce retour en classe qui semble imminent. Pour certain la grève dure depuis près de 12 semaines ce qui donne aux professeurs une marge de manœuvre bien mince pour rattraper tout ce temps. Sachant que la première période de la session d’été est entamée, plusieurs locaux sont désormais occupés, des professeurs sont indisponibles et ce qui reste de la session d’hiver devrait être condensé en 8 semaines pour ne pas entraver la deuxième période de la session d’été. Que peut faire l’université pour remédier à la situation ? Sommes-nous en voie de vivre une première annulation de session ? Si tel est le cas, certains diront qu’ils l’ont bien cherché, d’autres que c’était un mal nécessaire. Une chose est sûr, c’est qu’il faudra trouver une solution et vite.
Le conflit nous aura cependant rappelé que la démocratie est injuste, qu’on le veuille ou non, et que le seul moyen d’entériner son opinion est par la voix/voie électorale.
Hubert Gaudreault