« Personne dans cette salle ne me dira comment m’habiller », disait très clairement Mme Carmen Chouinard lors de sa conférence sur le féminisme islamique donnée à l’Université Laval le 14 mars dernier.
Elle faisait référence au port du voile, choix qu’elle a fait il y a 16 ans quand elle s’est convertie à l’Islam. C’est grâce à elle que j’ai compris la véritable signification du féminisme.
Mère de quatre filles, elle demeure la seule à porter le voile. Pourquoi? Parce que tel est son choix.
Alors que certaines réclament le droit des femmes de se promener seins nus, d’autres féministes réclament simplement le droit de porter un voile pour couvrir leurs cheveux si elles le désirent.
Dans ce sens, qui se déclare féministe doit vouloir l’égalité des sexes. Par contre, cette égalité ne se réclame pas en voulant que les femmes soient absolument-nécessairement-en-tout-point les égales des hommes, et ça, c’est un concept mal compris par beaucoup. En fait, le féminisme veut donner la possibilité à tous de faire ce qu’ils veulent, autant les femmes, les hommes que les gender neutral.
On n’oblige donc personne d’arrêter de se raser, de se trouver un travail dans la construction et de boycotter le maquillage. Ce que nous disons, c’est que si tu le veux, tu peux ! Personnellement, je ne désire pas me promener seins nus dans la rue, mais si certaines filles le souhaitent, je me dis qu’elles devraient en avoir le droit autant que les hommes ! C’est un concept pro-choix.
Parlons de féminisme blanc, de féminisme islamique, de Femens, mais n’oublions pas sa vraie signification. Le féminisme est là pour que les femmes ne soient pas vues comme faibles, mais aussi pour que les hommes montrant leurs émotions ne se fassent pas traiter de fifs et que les homosexuels, transgenres et gender neutral ne vivent plus de discrimination.
« Parce que nous sommes en 2016! », dirait Trudeau. Les femmes, comme les hommes, comme tout le monde, sont autant capables de savoir ce qui est bon pour elles.
Alors, pour toutes ces personnes qui en ont marre de se faire dire comment vivre leur vie, je dis : je suis féministe.
