Combien d’entre vous en ont pris une ou ont en- tendu leur cousins ou bien leur mère en prendre une? Vous savez, ces jolies petites promesses, plus communé- ment appelées résolutions, qu’on aime tant se faire à soi-même tous les 1er janvier de chaque année dans le but de peut-être se surprendre à les accomplir d’une façon extraordinaire. Mais très rapidement, la réalité nous rattrape et nos intentions, si bonnes soient-elles, se font vite détrôner par nos vieilles habitudes. De l’assiduité dans les études aux bonnes habitudes de vie, tout y passe. Mais rares sont ceux qui, pour l’année à venir, veulent s’informer davantage ou souhaitent se politiser.
Peut-on se réjouir de ce phénomène si l’on considère que les résolutions s’accom- plissent rarement? Je l’espère bien, mais si l’envie vous prenait de vous faire cette promesse pour la prochaine
année, sachez que cela risque de chambouler votre façon de voir le monde, la politique et la société qué- bécoise. La justice sociale risque de devenir l’un de vos combats et lorsque vous entendrez parler de la Com- mission Charbonneau, vous serez probablement épris d’un pincement au coeur en vous apercevant de l’état de pourriture de notre système politique. Tout le débat sur le coût de l’éducation reviendra vous hanter et risque de vous enflammer lorsque l’on vous en parlera. Et sur la scène internatio- nale Israël, la France, l’Alle- magne, l’ONU, les États-Unis et bien d’autres vont vous tenir en haleine avec leurs décisions et leurs actions parfois contestables. Enfin,
plus près de vous, la guerre que mènera la CADEUL et toute la communauté uni- versitaire pour récupérer la gestion des services ali- mentaires vous montrera combien trop cher vous dé- boursez pour chaque repas consommé ici à l’université. Après tout cela, vous survi- vrezpeut-être à ce bouillonne- ment d’informations.
Ne vous en faites pas, de toute façon, ça ne tient ja- mais bien longtemps cette histoire de résolution.
Hubert Gaudreau