On doit au Centre de Recherche en Infectiologie (CRI) plusieurs découvertes notoires. De nombreux tests de détection des microbes ont en effet été développés au Centre Hospitalier de l’Université Laval pour ensuite être commercialisés au cours des dernières années. Si on peut aujourd’hui mieux prévenir les infections acquises en milieu hospitalier, c’est qu’une vingtaine de spécialistes se dévoue à la recherche sur le VIH, les parasites et les bactéries, la vaccination et le développement d’outils diagnostics. Actuellement, le Condom Invisible®, un microbicide vaginal destiné à protéger contre le virus du SIDA et les infections transmissibles sexuellement sont actuellement sous la loupe du Centre
de recherche.
Une initiative élaborée par et pour les étudiants
Plusieurs représentants de compagnies pharmaceutiques reconnues et des professeurs de la Faculté de médecine de l’Université Laval ont répondu à l’appel du Comité étudiant du CRI. Dans le cadre de la journée carrière Réseau-Infectio, les spécialistes devaient présenter leur métier et les tâches les caractérisant, mais aussi mettre en lumière les opportunités de carrières offertes au niveau de la maîtrise et du doctorat. Des carrières très variées en sciences étaient présentées au étudiants : de l’Agence de santé publique du Canada, à la société pharmaceutique Merck Frosst, en passant par les agences de brevet et de propriété intellectuelle, il y en avait pour tous
les goûts.
L’étudiante à la maitrise en Biologie cellulaire et moléculaire, Andréanne Lupien assure pour sa part que la «diversité des conférenciers et des disciplines représentées» dans le cadre de la journée Réseau-
Infectio lui a réellement «permis de découvrir de nouvelles possibilités d’emplois et de répondre à plusieurs questionnements à propos du marché du travail». Elle espère en ce sens que l’évènement devienne une tradition annuelle.
Sydney Brenner : Un prix Nobel à l’Université
C’est avec humour et modestie que le prix Nobel de médecine Sydney Brenner a présenté son parcours scientifique. Le conférencier a ainsi exposé sa vision de la vie et de la génétique en usant d’anecdotes qui ont parsemé son cheminement. «Lors de ma rencontre avec un prêtre bouddhiste, relate-t-il, j’ai pu constater la divergence de nos visions du vivant. Pour lui, les montagnes étaient vivantes au même titre que l’humain! Ce à quoi je m’opposais : on ne peut pas cloner des montagnes !», raconte à la blague M. Brenner.
Âgé de 82 ans, le scientifique a derrière lui bien des années d’expérience durant lesquelles il a vu évolué les technologies scientifiques. «Il faut un cerveau bien informé pour interpréter la quantité de données qui existe aujourd’hui sur le génome humain. Actuellement, le plus grand défi est de convertir toutes ces données en connaissances», souligne le Dr Brenner, en faisant remarquer que les chercheurs sont de plus en plus spécialisés dans un domaine de recherche particulier, ce qui limite la connaissance générale des avancées. Le Dr Brenner met encore aujourd’hui ses nombreuses années d’expérience au service du Salk Institute de La Jolla en Californie, avec l’ultime objectif de trouver de nouvelles thérapies en usant de la diversité génétique humaine.