Canoë de béton : Première place pour Laval !

Grâce à leur canot Bluenose V, de 103 livres, l’équipe lavalloise de canoë de béton a décroché la première place lors de la compétition pancanadienne le mois dernier à Toronto. C’est une 11e victoire pour l’Université Laval dans ces épreuves d’ingénierie civile.

L’équipe de canoë de béton de l’Université Laval rapporte la coupe à la maison. Une habitude, presque, pour la formation lavalloise qui, depuis sa création en 1996, s’est accrochée 11 fois à la première place de telles compétitions. « On se classe bien chaque année », affirme Pierre-Luc Théberge, capitaine de l’équipe de canoë de béton de l’UL, avant de reconnaître que la compétition s’intensifie d’année en année. « Il y a d’autres universités qui performent super bien comme l’ETS, Sherbrooke, Polytechnique ou Toronto », ajoute-t-il.

La compétition

L’objectif est simple : produire, pendant l’année scolaire, un canot de béton et le faire concourir le printemps venu. Au-delà de la course, « c’est un projet d’ingénierie », comme le souligne Pierre-Luc. La compétition comprend ainsi 4 volets : le produit fini, assorti d’un rapport technique, une présentation orale, et finalement la course.

Pour mener à bien le projet, l’équipe de l’UL comprenait cette année 47 membres. Parmi eux, une dizaine de responsables coordonne le tout et s’attache à des tâches spécifiques comme la préparation du mélange de béton, l’élaboration du rapport technique ou encore l’esthétique du canot. Une équipe de rameurs s’entraîne en parallèle toute l’année pour performer lors des courses finales. « Nous avons 7 rameurs qui s’entraînent à partir de la première semaine d’école, jusqu’aux compétitions, une à deux fois par semaine, pour être en forme pour les compétitions », commente l’étudiant au baccalauréat en génie civil.

La force de l’équipe lavalloise réside d’ailleurs dans ses rameurs. « Cette année, on avait quand même un projet qui était complet à tous niveaux. Mais, comme chaque année, c’est la rame qui nous fait gagner les compétitions », déclare-t-il.

Et ça flotte !

L’élaboration d’un tel canot nécessite 3 à 4 mois de recherche. « On commence au début de l’année avec la préparation du mélange de béton qu’on va faire. On fait des mélanges chaque semaine. On teste le béton pour s’assurer qu’il soit optimal », évoque Pierre-Luc. Élodie Labonté, responsable de l’esthétique du canot, rappelle qu’il ne s’agit pas d’un béton conventionnel : « C’est un béton qui doit être léger. Il faut que ça flotte. Si on prend du béton de trottoir par exemple, c’est sûr que ça ne flottera pas. »

Si la longueur du canoë demeure la même pour toutes les équipes (environ 20 pieds), le poids quant à lui peut varier d’une embarcation à l’autre. C’est d’ailleurs l’élément décisif. « Cela fait partie de l’optimisation, explique Élodie. Un canot plus lourd va être plus résistant. Les équipes ont alors moins peur qu’il casse. […] Nous, on a essayé de faire un compromis : notre canot est mince, mais il a des chances de casser pendant les compétitions. C’est un équilibre qu’il faut trouver. »

Après sa confection, « on commence à sabler le canot pour le rendre mince et aérodynamique. Là, Élodie prend le relais pour faire l’esthétique du canoë. Et après tout cela, on est prêt pour les courses », résume Pierre-Luc.

Auteur / autrice

  • Margaud Castadère-Ayçoberry

    Derrière ce nom imprononçable aux accents d’outre-Atlantique, cette bordelaise rêve d’ici et d’ailleurs. Récemment graduée en journalisme international, elle poursuit une maîtrise en relations internationales. Journaliste active et enjouée, elle est constamment en quête de nouveaux sujets. Friande d’actualités, elle est aussi à l’aise dans une salle de rédaction, dans un studio de radio, ou à une terrasse de café. Malgré sa petite taille, elle sait se faire entendre et avec elle… le monde bouge !

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