Au cœur de la forêt boréale

Vous souhaitez accorder une signification bien spéciale à votre sapin de Noël cette année? Pourquoi ne pas le choisir vous-même, tout en découvrant la forêt boréale, à quelques pas de Québec. Voilà ce que vous propose l’activité Viens couper ton sapin, une initiative durable de la Forêt Montmorency.

De nombreuses familles et des couples ont parcouru les quelques kilomètres qui séparent la ville de Québec et la plus grande forêt d’enseignement de recherche universitaire au monde pour aller couper eux-mêmes l’arbre qui ornera leur salon durant les prochaines semaines.

L’activité est née d’un besoin, celui d’une coupe sélective, année après année. « Plutôt que de nous-mêmes couper des arbres, on invite les gens des environs à venir en chercher un dans une zone bien précise de notre territoire. On identifie des arbres pour eux. Ils n’ont plus qu’à choisir lequel ils préfèrent », explique l’ingénieure forestière Julie Bouliane.

C’est donc équipé d’un traîneau, de raquettes et d’une scie que « les familles partent à l’aventure dans la forêt boréale ».

Initiative durable

Elle explique que cette cueillette est quelque peu encadrée, et ce, afin qu’elle soit respectueuse de l’environnement. C’est donc dans l’optique d’assurer un aménagement durable et d’éduquer la population sur la possibilité d’une utilisation récréative respectueuse de la forêt que l’activité a été recréée cette année.

« On veut démontrer que, même en procédant à une coupe forestière, il est possible de respecter la forêt et son écosystème. On souhaite renseigner la population sur notre procédé », ajoute la responsable de l’aménagement de la Forêt Montmorency.

Pour effectuer des coupes, on s’inspire donc d’épidémies d’insectes telles que la tordeuse d’épinettes ou encore de phénomènes naturels comme le chablis. Il s’agit donc de petites superficies. De plus, les ingénieurs forestiers gardent toujours en tête un souci d’esthétisme.

« Ce qui est important par-dessus tout, c’est que la forêt domine toujours. On ne veut pas que les zones trouées soient dominantes dans le paysage », soutient Julie Bouliane.

Succès escompté

L’an dernier, l’activité en était à sa première année, ce qui fait que les attentes n’étaient pas très élevées. Toutefois, cette année, les organisateurs souhaitaient atteindre un certain nombre de participants. Cet objectif a déjà été dépassé selon l’ingénieure forestière.

« L’an dernier, c’était un test et les gens ont répondu à l’appel. Cette année, nous avons été obligés de retourner marquer des arbres dans le secteur, puisque nous allions en manquer. C’est certain qu’avec ce succès-là, on ramène l’activité l’an prochain », confie-t-elle.

Elle assure toutefois que le secteur dans lequel se tiendra la cueillette ne sera pas exactement le même que cette année, afin de faire connaître l’ensemble du secteur, et ce, en plus de garder l’équilibre dans la forêt.

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