Dans le cadre de la Semaine des sciences forestières, nous revenons sur une industrie qui prend de plus en plus de place au Québec, celle des champignons forestiers comestibles.

Des champignons qui valent des millions


Des champignons qui valent des millions
La forêt, ce n’est pas que des arbres. Bon nombre d’autres ressources, peu exploitées, s’y côtoient, comme  par exemple les plantes médicinales, les petits fruits et les champignons comestibles. À l’échelle mondiale, ces derniers représentent un marché annuel de près de 2,5 milliards de dollars. Au Québec, les ressources sont nombreuses, mais leur exploitation à grande échelle est encore longue à mettre en place.

Plusieurs espèces de champignons forestiers comestibles présentent un potentiel intéressant. On en compte environ une douzaine. Les principales étant la morille, deuxième espèce en importance après la truffe en gastronomie, le matsutake (photo ci-contre), très prisé par les Japonais, et la chanterelle. On les retrouve dans plusieurs régions du Québec, en fonction des types de sol d’arbres qui y composent les forêts.

Développer l’industrie


Depuis peu, les champignons forestiers gagnent en popularité. Les épiceries en vendent à l’état frais ou séché, les restaurants en affichent dans leur menu; la méfiance initiale a fait place à la curiosité. La fondation de différentes associations de mycologues amateurs a grandement contribué à ce changement, de même que la publication de guides d’identification, la diffusion d’émissions de cuisine et la nouvelle tendance pour les produits locaux et bio. Ainsi, de nombreux Québécois s’intéressent aux champignons comestibles et réalisent leur valeur nutritive.

Si les champignons forestiers comestibles font de plus en plus d’adeptes au Québec, du travail reste à faire pour une exploitation à grande échelle. Et cela peut passer par la logistique de cueillette. Plusieurs chercheurs de différentes universités tâchent de cerner les peuplements les plus prometteurs, en mettant au point des outils et des méthodes efficaces pour y arriver, et en améliorer la compréhension du rôle des espèces de champignons exploitables au sein de leurs écosystèmes. La récolte doit donc se faire sans dommages à l’environnement. De même, des entreprises comme Biopterre se penchent sur le sujet.  Le Cégep de St-Félicien, qui offre depuis 2011 une attestation d’études collégiales spécialisée dans la cueillette et le traitement des champignons forestiers est également de la partie.

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