L’initiative Electrobac est arrivée à Québec fin janvier. On peut déjà retrouver deux de ces bacs sur le campus, qui en comptera cinq au total. Les electrobacs facilitent le recyclage d’appareils électroniques qui, autrement, se retrouvent bien souvent dans des sites d’enfouissement, devenant un danger pour l’environnement.
Mathieu Massé
Pour le moment, ces bacs se trouvent à l’entrée du Pavillon Alphonse-Desjardins/Maurice-Pollack ainsi qu’au PEPS, dans le hall, près du sous-terrain. Si vous n’en avez pas encore entendu parler, c’est que l’installation de trois autres bacs se fera prochainement sur le campus. « Il va y en avoir cinq en tout, donc on attendait qu’ils soient tous installés pour l’annoncer plus officiellement », expliquait Guylaine Bernard, coordonnatrice des opérations en développement durable au Service des immeubles.
Les trois autres pavillons qui recevront leur electrobac seront le Ferdinand-Vandry, le Alexandre-Vachon et le Charles-de-Koninck. L’initiative, qui s’inscrit très bien dans la politique de développement durable du campus, a approché l’Université Laval et le partenariat s’est fait tout naturellement. « On connaissait leur existence et quand ils nous ont approchés, on a dit oui! », affirme Mme Bernard.
L’Université Laval avait déjà un service de récupération des objets électroniques, mais l’intérêt pour l’electrobac est venu de la simplicité du service. « Il est possible de laisser des ordinateurs en entier à la Coop Zone et ils prendront le même chemin que les objets laissés dans les bacs. Ce qui est intéressant, c’est que quand les bacs sont pleins, la technologie développée fait que la compagnie est automatiquement mise au courant, donc on n’a pas besoin de s’en occuper du tout », continue Mme Bernard.
Le service, gratuit, permet de récupérer un grand nombre d’objets qui se seraient retrouvés dans des sites d’enfouissement. Souvent, on ne réalise pas que des petits objets comme des chargeurs de téléphones cellulaires ou des petits appareils électroniques comme de vieux Walkman ou autres périphériques peuvent être recyclés.
Guylaine Bernard explique que grâce aux bacs intelligents, l’Université pourra même recevoir des données sur le nombre de déchets électroniques qui auront été récoltés.
Un fonctionnement simple
Le fonctionnement des electrobac est plutôt simple. En quelques étapes seulement, les objets que vous déposez peuvent être réutilisés ou recyclés. Une fois l’objet dans le bac, il sera ramassé puis acheminé vers des centres de recyclage certifiés par le Bureau de Qualification des Recycleurs (BRQ) afin de garder des normes le plus rigoureuses possibles en matière de recyclage.
Dans certains cas, les objets déposés n’ont pas atteint leur fin de vie et seront remis en état pour une réutilisation. Dans ce cas, toute donnée contenue dans le périphérique sera effacée de manière permanente par mesure de sécurité.
Lorsque l’objet n’est plus utilisable, on le recyclera et les matériaux (métal, plastique et autres) seront réutilisés pour fabriquer d’autres types de produits.
Accepté
Chargeurs et câbles
Périphériques (routeurs, disques durs, clés USB…)
Petits appareils électroniques (téléphones, MP3, tablettes…)
Cartouches d’encre
Non-accepté
Piles
Ampoules
Cassettes (VHS ou autres)
Impact environnemental
Selon un sondage de l’Association pour le recyclage des appareils électroniques (ARPE), près de 80% des Canadiens possèderaient au moins un appareil électronique en fin de vie. Ces appareils, dont les Canadiens se débarrassent de manières diverses, peuvent se retrouver dans des sites d’enfouissement et vont polluer notre environnement.
Également selon l’ARPE, on assiste parfois à de l’exportation illégale de ces déchets. Afin d’éviter que nos propres enjeux environnementaux ne se retrouvent enfouis ici ou ailleurs sur la planète, l’ARPE milite pour le recyclage des déchets électroniques depuis 2011.