Courtoisie Glyn Baker, creative commons

Greenpeace chasse Shell de l’Arctique

Courtoisie, Glyn Baker, creative commons

Chronique : L’écolo de service

L’organisation Greenpeace a mis sur pied la campagne «Save the Artic», qui a pour but de préserver cette région du globe. Sa cible première est la compagnie pétrolière Shell, qui a planifié d’y mettre en place des opérations de forage en eaux peu profondes. L’ONG défend l’idée que les risques écologiques liés au forage sont trop élevés. Ainsi, le 26 septembre dernier, le PDG de l’entreprise pétrolière Total, Christophe de Margerie, a déclaré : «Du pétrole sur le Groenland, ce serait un désastre. Une fuite causerait trop de dommages à l’image de la compagnie». Le responsable de la campagne de Greenpeace, Ben Ayliffen, s’est empressé de déclarer que l’industrie pétrolière devrait suivre le conseil du PDG de Total. De plus, l’organisme souligne que le traité de la Stratégie de protection de l’environnement, signé en 1991, avait érigé l’Arctique en lieu de paix consacré à la science où l’exploitation des ressources est interdite.

L’organisme de défense de l’environnement a été l’instigateur d’une pétition contre les activités pétrolières de Shell en Arctique. Celle-ci a été signée par plus de 500 000 personnes en deux semaines. Au total, plus de deux millions de signatures ont été récoltées depuis son lancement le 21 juin . De plus, Greenpeace a mis en place plusieurs campagnes de sensibilisation mettant en vedette sa mascotte, un ours polaire.

En France, le 18 juillet dernier, des militants déguisés, pancartes à la main, ont envahi les bureaux de Shell afin de bloquer les portes d’entrée du bâtiment. Les habitants du Pays-Bas ont également manifesté leur mécontentement. Ils ont bloqué l’accès à une station d’essence Shell et cadenassé plusieurs pompes à essence, le 14 septembre dernier. Ces actions ont entraîné l’arrestation de dix-huit personnes.

De son côté, Shell a intenté une poursuite contre Greenpeace aux Pays-Bas pour l’empêcher de manifester à moins de 500 mètres de ses lieux, bureaux ou stations à essence. Finalement, le 17 septembre dernier, les dirigeants de Shell ont annoncé qu’ils repoussaient à 2013 leur projet de forage dans l’Arctique sous prétexte qu’une de leurs structures, conçue pour intervenir en cas de déversement pétrolier, serait endommagée. Selon Greenpeace, cette nouvelle est très importante, car elle aura une influence sur toutes les autres compagnies pétrolières qui projetteraient de s’aventurer dans l’Arctique.

Laurence Bonin

Auteur / autrice

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