En fait, le fait de cacher une information dans une autre est un défi cryptologique bien connu et on nomme cette technique la stéganographie.
Les plus adeptes connaissent déjà la cryptographie, qui consiste en une transformation d’un message à garder secret en une séquence qu’on peut transmettre plus sécuritairement mais qui doit être décryptée. Ainsi, si le message original est «Vous lisez Impact Campus», il
pourrait être codé simplement comme «LEKI BYIUP YCFQSJ SQCFKI».
Cependant, ce genre de message a tendance à être considéré comme suspect pour plusieurs raisons; dans certaines situations, le seul fait de posséder un fichier crypté peut déclencher les soupçons. C’est pourquoi il faut parfois recourir à la stéganographie, qui implique de
«cacher» notre message dans une communication d’apparence anodine et qui n’a pas l’air altérée.
La technique n’est pas récente: Au XVIe siècle, le philosophe Francis Bacon avait développé une technique binaire permettant de «cacher» un texte dans un second, ce dernier restant tout de même pleinement compréhensible et légitime. En différenciant deux types d’éléments,
par exemple deux polices de caractères très rapprochées, on peut donc faire lire deux textes en un: ceux qui connaissent la technique liront le message secret alors que les autres peuvent ne jamais savoir qu’un deuxième message y apparaissait.
De nos jours, il est plus commode d’utiliser la technique avec des fichiers d’images, de musique ou de vidéos à l’aide de petits outils logiciels distribués gratuitement. Il est même techniquement possible de cacher un «disque» crypté dans un vidéo afin d’y déposer des
documents sensibles.
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LISez impact cAmPus) Selon Les technIqUEs DE FrAncIS BacoN.
Crédit photo : Claudy Rivard