Le Consortium d’imagerie en neurosciences et santé mentale de Québec (CINQ) est un regroupement de chercheurs basé à l’Université Laval qui organise des événements grand public en neurosciences, et plus spécialement en neuroimagerie. Cette année, le CINQ propose une nouveauté à son programme : une école d’été.
Mathieu Massé
Entre le mois d’août 2014 et le mois de mai 2015, une quinzaine d’événements se dérouleront sous l’organisation du CINQ. «Il y a quatre sortes d’événements : des ateliers pratiques, où les participants pourront y apprendre des techniques spécialisées, des conférences méthodologiques et scientifiques et finalement, une journée scientifique est organisée une fois par année», explique Ghita Kettani, responsable des communications pour le CINQ.
Adressés principalement à des étudiants, les ateliers sont aussi visités, selon Mme Kettani, par des professeurs qui ne veulent pas perdre la main sur certaines techniques importantes.
Pour ce qui est de la journée scientifique, organisée normalement en mai, il s’agit d’un échange entre chercheurs, étudiants ou professeurs en neuroimagerie. La journée commence par une session d’affiches scientifiques. C’est l’occasion pour de nombreux étudiants de présenter leurs travaux à la communauté scientifique. «Un prix est remis à l’étudiant qui a élaboré la meilleure affiche», continue Mme Kettani. La journée se termine avec un cocktail de réseautage afin de faire un retour sur les affiches et de permettre les rencontres entre chercheurs de différentes institutions.
«Ce qui est particulièrement intéressant cette année, c’est que même après la journée scientifique du mois de mai, on n’est pas encore prêt à se reposer. Il y a l’école d’été qui commence en 2015!», annonce Mme Kettani.
L’éthique en neuroimagerie
La première conférence de l’année scolaire aura lieu le 12 septembre prochain aux locaux du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS) sous le thème de l’«Éthique en neuroimagerie et en stimulation cérébrale non invasive : principes et applications».
C’est Pascale Tremblay, chercheure à l’Institut Universitaire en Santé mentale de Québec (IUSMQ) et Catherine Mercier, chercheure au CIRRIS qui seront les conférencières lors de la soirée du 12 septembre.
Mme Tremblay a accepté d’éclaircir pour Impact Campus ce qu’est l’éthique en neuroimagerie. «Contrairement à des chercheurs qui vont travailler sur des cellules, nous nos travaux vont porter principalement sur des sujets humains vivants, donc ça pose des questions éthiques spécifiques», pose d’emblée Mme Tremblay.
Elle continue en expliquant que lors de la conférence, il y aura une partie qui portera principalement sur les risques et bénéfiques éthiques de l’étude de patients humains vivants. «Il faut faire attention à des notions comme la coercition, le fait de s’assurer que le patient est confortable. Il est aussi très important d’utiliser un langage clair avec les patients afin qu’ils sachent dans quoi ils s’embarquent lorsqu’ils décident de participer à une de nos études. C’est ce genre de considération dont il est question», précise la conférencière et chercheure.
L’exposition des risques d’une étude à un participant est aussi très importante. L’exemple de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) est important parce que l’utilisation d’un champ magnétique comporte un risque si elle n’est pas utilisée correctement.
Mme Tremblay met l’accent sur le fait que la conférence est ouverte à tous, car plusieurs présentations de cas seront faites. Cela peut permettre pour des étudiants d’en apprendre plus et pour d’autres de se mettre à jour sur le sujet.