La vie de scientifique est bien plus qu’un métier, c’est une passion. Les chercheurs passent des heures à manipuler en laboratoire, à lire des articles et à réfléchir au lieu de dormir. Trois chercheurs ont été récompensés la semaine dernière en recevant le Prix Nobel de Physiologie/Médecine
Catherine Gilbert
La Nobel Assembly à Karolinska Institutet en Suède a décidé, le 7 octobre dernier, que le Prix Nobel 2013 de Physiologie/Médecine serait remis à James E. Rothman, Randy W. Schekman et Thomas C. Südhof pour leurs découvertes sur les mécanismes de régulation du transport vésiculaire.
Chacun de ces chercheurs a apporté son grain de sel à la découverte. En effet, Randy Schekman a identifié trois classes de gènes requis pour le transport vésiculaire. James Rothman a expliqué la machinerie protéique qui permet aux vésicules de fusionner avec leur cellule cible. De son côté, Thomas Südhorf a révélé comment des signaux indiquaient aux vésicules de relâcher leur marchandise au bon moment et avec précision.
Selon le ScienceDaily, cette découverte permet de faire avancer la science puisque lorsqu’il y a un défaut dans le transport vésiculaire, d’autres problèmes plus néfastes apparaissent comme des maladies neurologiques et immunologiques ou même le diabète.
Un peu d’histoire
Chaque année, un comité se réunit et décide de décerner ce prix de portée internationale à des personnes ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité par leurs inventions, découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance.
Selon l’encyclopédie Larousse, ces prix ont été fondés par Alfred Nobel, conformément à ses derniers vœux énoncés dans son testament. Les prix Nobel sont décernés pour la physique, la chimie et les sciences économiques par l’Académie suédoise des sciences. Pour la médecine et la physiologie, c’est plutôt l’Institut Karolinska de Stockholm qui s’en occupe, tandis que pour la littérature c’est le boulot de l’Académie de Stockholm. Finalement, c’est une commission de cinq membres élus par le Parlement norvégien qui décerne le prix pour l’œuvre de paix.
Pour les nominations, les académies fixent une liste finale de cinq noms, puis les membres du comité débattent pour choisir le gagnant. Les quatre recalés sont réinscrits d’office pour les sélections de l’année suivante. Le prix ne peut être remis à titre posthume et il ne peut être décerné à plus de trois lauréats.
Des parcours impressionnants
James E. Rothman n’a fait que fréquenter des établissements de renom. Il a fait son doctorat à la Harvard Medical School, puis son postdoctorat à la Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il a commencé ses recherches sur les vésicules à Stanford University. Avant d’obtenir son poste actuel à Yale University, il a travaillé à Princeton University et à Columbia University.
Randy W. Schekman a fait son doctorat à Stanford University sous la supervision de Arthur Kornberg (lauréat du Prix Nobel de 1959). En 1976, il commence ces recherches à University of California à Berkeley.
Thomas C. Südhorf, lui, a fait sa médecine à Georg-August-Universität à Göttingen en Allemagne. En même temps, il complète un doctorat en Neurochimie. Puis, il fait son postdoctorat à University of Texas dans l’équipe de Michael Brown et Joseph Goldstein, tout deux lauréats d’un Prix Nobel en 1985. Finalement, il obtient son poste permanent à Standford University.
Saviez-vous que…
Le premier Prix Nobel a été remis en 1901
Originellement, il n’y avait que cinq prix : physique, chimie, physiologie/médecine et littérature et paix
Les lauréats de chaque prix se partagent 8 millions de couronnes suédoises (un peu plus de 1 million en dollars canadiens)
Les prix sont décernés pendant le mois d’octobre de chaque année
Alfred Nobel est aussi l’inventeur de la dynamite