Défi de novembre : « Wake up and Show up »

Sueur, sourires et selfies sont au rendez-vous chaque mardi matin de novembre alors que les Plaines d’Abraham se transforment en gigantesque gym à ciel ouvert. Bienvenue au « Défi de novembre ».

Mardi matin, 6 h 30. La Vieille Capitale se réveille. Un soleil timide perce à travers les nuages. La température tourne autour du point de congélation et un nordet souffle par bourrasques. Pendant la nuit, Dame Nature est venue saupoudrer le sol d’une fine neige blanche, comme pour annoncer la venue prochaine de l’hiver, le vrai. Dehors, novembre.

La grisaille caractéristique du mois des morts n’empêche pourtant pas la tenue du « Défi de novembre », une séance d’entraînement matinale gratuite de 45 minutes qui se déroule à l’extérieur. Beau temps, mauvais temps, ils sont jusqu’à 400 lève-tôt à se rassembler à la place George-V, en face du Manège militaire, pour prendre part à cet événement qui en est seulement à sa deuxième année d’existence.

Inspiré du mouvement « November project », né à Boston en 2011, le « Défi de novembre » est l’idée de Maryse Paquette et de Rudy Lauzier, respectivement ambassadrice pour Oakley et représentant pour New Balance.

« À l’origine, l’objectif était de faire un petit événement pour se motiver à s’entraîner et contrer la monotonie de l’automne, se rappelle Maryse Paquette. Nous avons donc créé un site web et monté un petit vidéo pour faire la promotion de l’activité. Les gens ont rapidement répondu présents. Cela a dépassé toutes nos attentes. »

S’extraire de son lit

Dans la foule, on retrouve des travailleurs, des fanatiques de l’entraînement, mais surtout des étudiants. Pas surprenant : l’invitation à participer au « Défi de novembre » circule principalement par l’entremise des médias sociaux, et plus particulièrement par Facebook et Instagram. Des concours impliquant les nombreux partenaires de l’événement y sont d’ailleurs organisés.

Qu’est-ce qui motive ces jeunes gens à s’extraire de sous leur couette pour venir dépenser leur énergie ? « On avait envie de se mettre au défi de se lever à 5 h 45, ce qui n’est pas facile, d’autant plus que nous avons étudié jusqu’à minuit hier soir ! », raconte l’une des participantes, étudiante à l’Université Laval. « C’est une manière de se surpasser ».

L’effet de groupe revêt également une grande importance. « Ça rend la chose plus motivante. Le fait de savoir qu’il y a du monde qui nous attend, c’est sûr que c’est un motif pour se lever plus tôt », lance une autre participante, elle aussi étudiante.

Rares d’ailleurs sont les sportifs du crépuscule qui ne sont pas accompagnés d’un, deux ou de plusieurs amis. Les selfies, comme les high fives, sont monnaie courante.

Flotter sur un nuage

L’entraînement débute par un échauffement d’une dizaine de minutes pour ensuite se déplacer sur les Plaines d’Abraham. Là, les participants enchaînent les six stations d’exercice que comprend le circuit. Fentes, sauts de grenouille, montées d’escaliers : aucune autre résistance autre que celle offerte par le poids du corps n’est utilisée.

Tout au long du circuit, une dizaine d’entraîneurs encadrent l’événement en fournissant des encouragements et de la rétroaction aux sportifs. Parmi ces derniers, il y a Hélène Jolibois, la très joviale assistante-gérante du Sports Experts du PEPS de l’Université Laval, qui n’hésite pas à vanter les mérites du « Défi de novembre ».

« Il y a des gens qui me disent : « Hélène, le mardi c’est la plus belle journée de ma semaine parce que je me sens flotter comme sur un nuage. J’ai de l’énergie, je me sens productif et je suis souriant ». Vraiment, que peut-on demander de plus ? », s’exclame-t-elle.

Une autre excellente raison de se lever (wake up) et de se présenter (show up) tous les mardis du mois de novembre à 6 h 30.

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

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