On peut voir Keïta en jeu ici, portant le numéro 14, lors du dernier match de l'équipe masculine de basketball du Rouge et Or. Crédit photo : Amine AllouacheMohamed Keita: Parcours d’un étudiant athlèteAmine Allouache·12 février 2025CampusEn vedetteRouge et OrSports Alors que l’équipe de basketball du Rouge et Or s’est récemment qualifiée pour les séries éliminatoires, Impact Campus est allé à la rencontre de Mohamed Keita #14, 23 ans, ailier de l’équipe et étudiant en deuxième année du baccalauréat en sociologie. À travers cette entrevue, l’étudiant athlète nous décrit son parcours ainsi que sa capacité à concilier études et sport. Par Amine Allouache, journaliste collaborateur Ancien joueur du Collège Jean-de-Brébeuf, Mohamed Keïta a pu participer aux qualifications et joindre l’équipe en contactant le coach de l’équipe de basket masculine du Rouge et Or par courriel. Crédit : Rouge et et Or Impact Campus: Peux-tu nous décrire tes débuts dans le basketball? Mohamed Keita: J’ai commencé à jouer au basket à l’âge de 17 ans. Tout le monde me disait que, comme j’étais grand, je devrais essayer de jouer au basket. J’ai essayé et ça m’a beaucoup plus. J’ai débuté au club du Cégep Brébeuf à Montréal. Puis, quand je suis arrivé au niveau universitaire en 2022, j’ai contacté le coach de basketball du Rouge et Or pour qu’il me donne une chance de jouer avec son équipe. Il m’a fait faire des tests. Je les ai réussis et, maintenant, je suis dans l’équipe. I.C. : Peux-tu nous décrire ta journée en tant qu’étudiant qui est aussi athlète du Rouge et Or? M.K. : Je fais en sorte d’avoir des journées bien organisées. Le matin, je vais à l’école. L’après-midi, je vais à l’entraînement, qui dure deux heures trente, et, le soir, je révise. C’est un peu ça ma routine. I.C. : Est-ce que ton emploi du temps est aménagé en tenant compte de ton activité sportive ? M.K. : C’est moi-même qui ai aménagé mon emploi du temps. Mais souvent, lorsqu’on a des matchs qui ont lieu en même temps qu’un examen, l’université nous donne la possibilité de reprendre l’examen le lendemain ou deux jours après. I.C. : En parlant des matchs, dans quel état d’esprit es-tu à ce moment-là ? M.K. : Pour moi, c’est très important de montrer que je suis présent dans le jeu. J’essaie de donner mon maximum. Je suis quelqu’un qui aime gagner. Je n’aime pas perdre. C’est pour ça qu’à chaque fois que je suis sur le terrain, j’essaie de donner toute mon énergie ! I.C. : Comment se passe la saison de ton équipe ? M.K. : Quand on a commencé la saison, il y avait beaucoup de blessés et ça nous a beaucoup impacté. Mais on commence à retrouver un bon niveau. On est qualifiés aux playoffs [séries éliminatoires], ce qui est quand même un bon début. Pour l’instant, on est quatrième. I.C. : As-tu un job étudiant en parallèle de toutes ses activités ? M.K. : Oui, je travaille à l’accueil du gym du PEPS de l’Université Laval. I.C. : Est-ce que c’est difficile de concilier les études, le sport et le job étudiant ? M.K. : Il faut beaucoup d’organisation sinon ça ne pourra pas marcher. Ce n’est pas très facile. Il faut beaucoup de motivation et ne pas trop procrastiner. Même quand je suis fatigué après les entraînements, je sais que je dois absolument étudier. I.C. : Quelles difficultés rencontres-tu avec cet emploi du temps chargé ? M.K. : Pendant les périodes d’examen, c’est très difficile parce qu’on est obligés de s’entraîner pour les matchs. Si on n’est pas prêts, on ne peut pas jouer. Il faut aussi se concentrer sur les cours avec les lectures et les travaux à rendre. Souvent, je me sens vraiment très fatigué, mais je suis obligé de travailler pour réussir. I.C. : Quels sont tes futurs projets dans le basketball ? M.K. : Pour le moment, j’essaie de finir mon baccalauréat. Je prévois ensuite d’aller jouer en professionnel en Europe. Comme j’ai des contacts en Espagne et en France, j’envisage de jouer là-bas. Au Canada, on a très peu de chances de jouer en professionnel, car il n’y a pas beaucoup d’équipes professionnelles. Mais en Europe ou en Asie, il y en a beaucoup et on peut bien se concentrer sur le basket où on peut jouer jusqu’à trente-cinq heures par semaine. Ensuite, je pourrai chercher un travail dans mon domaine d’études. I.C. : Est-ce que tu comptes exercer un métier lié à la sociologie et qui serait conciliable avec le basketball? M.K. : Absolument ! C’est possible de concilier les deux. En sociologie, je peux travailler en tant qu’assistant social ou travailler dans les hôpitaux et tous les secteurs liés au social. Je peux aussi être professeur. Il y a beaucoup de débouchés dans ce domaine. Il nous reste à souhaiter la victoire à Mohamed et son équipe pour leur prochain match qui se jouera jeudi 13 février à Montréal contre les Stingers de Concordia. Auteur / autrice Amine Allouache Voir toutes les publications