Les préparations de l’équipe de ski de fond du Rouge et Or en vue de son début de saison vont bon train.
Le mercure qui frise le -20 degrés Celsius. Un paysage drapé d’un épais manteau blanc. Des lacs couverts d’une fine couche de glace. Aucun doute : l’hiver est bel et bien installé à la forêt Montmorency, un territoire de 66 km2 perché à près de 800 m sur les cimes laurentiennes. Une situation qui n’est pas pour déplaire aux amateurs de sports d’hiver, et tout particulièrement à ceux qui, comme les fondeurs, y trouvent une occasion de devancer leur saison sur neige de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois.
Parlez-en aux étudiants-athlètes de l’équipe de ski de fond du Rouge et Or. Depuis un mois, ces derniers profitent des conditions d’enneigement exceptionnelles de ce petit paradis hivernal pour se préparer à leur campagne 2015.
« Ça fait depuis le 31 octobre que nous profitons de l’enneigement artificiel et naturel pour cumuler un volume d’entraînement substantiel, lance Luc Germain, entraîneur-chef de la formation lavalloise. Lors de certaines fins de semaine, nous avons abattu jusqu’à douze heures d’entraînement. »
Un site couru
Et ils ne sont pas les seuls : des universités de tout l’est du continent nord-américain viennent également s’entraîner à la forêt Montmorency avant leur saison de compétition. « À part à Canmore, en Alberta, il n’y a aucune autre place en Amérique du Nord qui offre de telles conditions de neige. C’est vraiment une exclusivité que nous avons de la chance d’avoir à proximité », soutient Luc Germain.
Plusieurs universités américaines étaient justement sur place à l’occasion du congé de la Thanksgiving qui avait lieu la semaine dernière. Une opportunité rêvée pour les étudiants-athlètes du Rouge et Or de se mesurer à des adversaires de taille dans le cadre de courses d’entraînement pouvant impliquer cinquante à soixante compétiteurs et compétitrices.
« Ces petites compétitions officieuses sont l’occasion pour nous de voir où nous en sommes rendus. C’est pourquoi elles ont davantage valeur de test que de verdict », pense celui qui dirige le Rouge et Or depuis 2009. « Plus important encore, elles permettent de jauger nos adversaires et d’avoir l’heure juste sur notre niveau. »
À venir
L’équipe de ski de fond du Rouge et Or n’amorce sa saison officielle que le 16 janvier prochain à Lewiston, dans le Maine. Malgré tout, la formation lavalloise aura tout de même la chance de se faire valoir à domicile le 12 et 13 décembre à l’occasion du Sprint Rouge et Or ski de fond, une course civile présentée dans l’enceinte du stade TELUS-Université Laval.
« Avec l’écran géant, les projecteurs et la publicité qui est faite autour de l’événement, ça risque d’être tout un spectacle, s’exclame Luc Germain. D’autant plus que c’est la première vraie grosse course de la saison au Québec. Je ne serais pas surpris de voir 200-300 athlètes s’y pointer. » Déjà, les canons à neige sont à l’œuvre du côté du stade TELUS-Université Laval.
À quoi doit-on s’attendre des fondeurs du Rouge et Or cette année ? « Je m’attends à ce que ce soit une année assez calme. S’il y a des surprises, elles pourraient venir de la part de Frédéric Touchette, lui qui est devenu en 2014 le premier athlète de l’Université Laval à remporter le titre de champion canadien », conclut l’entraîneur-chef.
Statistiques
33 ans : expérience de Luc Germain dans le ski de fond.
5000 $ : coût moyen d’une saison pour un fondeur du Rouge et Or.
1000 personnes : affluence moyenne par fin de semaine à la forêt Montmorency depuis son ouverture le 31 octobre.
