Voilà deux semaines que la saison de soccer du Rouge et Or est débutée et l’équipe féminine connait jusqu’à maintenant un sans-faute. Leur but : remporter l’or au Championnat canadien universitaire, un objectif réalisable selon l’entraîneur-chef Helder Duarte.
L’an dernier, leur impressionnante séquence de 41 victoires consécutives s’est terminée sur une note plutôt amère avec une défaite en demi-finale face aux Spartans de Trinity Western en tirs de barrage. Les Lavalloises ont alors dû se contenter de revenir du Championnat canadien universitaire 2015 avec la médaille de bronze.
Cette année, aucun compromis n’est possible pour la formation, indique l’attaquante Joëlle Gosselin. « On en parle tous les jours de cette défaite crève-cœur. Cette année, c’est la médaille d’or et le trophée qu’on ramène à Québec. Pas de place pour la médaille d’argent », soutient-elle.
Questionnée sur la signification de cette défaite chez les joueuses qui étaient présentes l’an dernier, la milieu de terrain Arielle Roy-Petitclerc soutient qu’il s’agit d’une motivation, d’une raison de toujours donner son 110% sur le terrain. « C’est notre plus grande motivation. La déception était tellement grande l’an dernier. On veut toutes les gagner », lance la numéro 10.
Bon début de saison
Après deux semaines, le Rouge et Or est toujours invaincu, un début de saison qui encourage les joueuses. Gosselin et Roy-Petitclerc garantissent toutefois que les deux premières équipes qu’elles ont affrontées étaient des formations de bas de classement et qu’une victoire était presque assurée.
D’ailleurs, Duarte en a profité pour tester ses jeunes recrues, au plus grand plaisir de Gosselin, impressionnée de leur calibre. « Elles ont montré qu’elles avaient toutes leur place au sein de l’équipe et qu’elles étaient de calibre universitaire », a dit la numéro 7.
Le premier vrai test était sans contredit le match de samedi dernier, soit celui contre le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, une reprise de la rencontre de la médaille de bronze du championnat canadien 2015. Questionnée sur ce match jeudi dernier, Joëlle Gosselin se disait confiante de remporter la partie bien que Sherbrooke est une très bonne équipe.
« Sherbrooke, c’est une équipe qui joue le même style de soccer que nous, précise-t-elle. Elles veulent nous voler notre médaille de bronze. Pour nous, c’est un match de plus en route vers la médaille d’or. »
Du pain sur la planche
Bien que l’entraîneur-chef Helder Duarte croit que sa troupe a de bonnes chances de se rendre au Championnat canadien universitaire pour une troisième année de suite, il assure que les joueuses doivent travailler fort d’ici là et rester concentrées sur le prochain match.
« Toutes les équipes jouent leur meilleur soccer contre nous. Il n’y a pas un match qui est facile. On est dans l’adversité à tous les matchs », dit-il.
« Je crois que ce sera à notre avantage lors du championnat, poursuit l’entraîneur-chef. D’ici là, il faut y aller étape par étape et se présenter à tous les matchs. »
Pour Arielle Roy-Petitclerc, c’est justement l’expérience présente sur le terrain qui permettra à son équipe de se rendre loin et de connaître leur meilleure saison depuis longtemps . « On peut compter sur des filles qui ont joué beaucoup dans leur carrière et ça paraît », déclare l’attaquante.
Du sang neuf
La bonne nouvelle, selon Duarte, c’est qu’il peut compter sur une équipe expérimentée très compétitive. Neuf des onze partantes du match de la demi-finale du Championnat canadien universitaire sont de retour cette saison. À ce noyau s’ajoutent huit recrues.
« Ce qui est intéressant cette année, c’est qu’on a beaucoup de jeunes joueuses. C’est la première fois que j’en garde autant depuis 2001. Je veux bâtir l’avenir du Rouge et Or. Ce sont des recrues de qualité, des valeurs sûres », indique celui qui est à la barre du Rouge et Or depuis 22 campagnes.
La venue de ces jeunes joueuses pousse tout le monde à relever son jeu d’un cran, explique Joëlle Gosselin, qui en est à sa troisième saison.