L’équipe féminine de soccer du Rouge et Or a continué sa domination sur la scène québécoise en remportant la finale du championnat provincial intérieur par la marque de 1 à 0 face aux Carabins de Montréal, dimanche après-midi, au Stade TELUS-Université Laval.
Habituées de disputer des matchs de championnat entre elles, les deux équipes ont joué un match défensif très serré qui s’est décidé dans la dernière demi-heure de jeu. Malheureusement pour les Carabins, pour une cinquième finale provinciale de suite, c’est le Rouge et Or qui est sorti du match avec la médaille d’or au cou.
En première demie, malgré la domination lavalloise dans la possession de ballon et des chances de marquer, le Rouge et Or n’avait toujours pas réussi à percer la muraille montréalaise. Cette solide opposition ne surprend toutefois pas l’entraîneur-chef, Helder Duarte, qui s’attendait à un match difficile face aux grandes rivales de son équipe.
« Ce sont des bons matchs qui sont plus difficiles que lorsqu’on joue contre des équipes de l’extérieur de notre conférence, car elles nous connaissent et elles savent ce qu’on va faire. Ça prend presque des jeux parfaits pour marquer », déclare le pilote des Lavalloises.
Malgré cette égalité et les quelques chances ratées, ses protégées ont gardé le cap vers leur objectif pour finalement remporter le match. Aux dires de la capitaine, Gabrielle Lapointe, l’expérience des matchs difficiles disputés lors des derniers championnats canadiens a permis au Rouge et Or de garder confiance en ses moyens.
« La force de notre équipe, c’est qu’on ne doute jamais. Peu importe la situation dans laquelle on se trouve, je pense qu’on est capables de trouver une solution. C’est comme ça que l’on devient championnes. On savait qu’on allait avoir une occasion, il fallait juste être patientes et bien finir », explique-t-elle.
Cette occasion est venue tout juste après l’heure de jeu. À la 66e minute, Gabrielle Lapointe a brisé l’égalité avec un puissant tir dans la lucarne, qui n’a donné aucune chance à la gardienne adverse. Après le match, la capitaine a tenu à donner le crédit à ses coéquipières.
« À mon dernier match, c’était important pour moi de remporter une cinquième bannière. Mon but, ce n’était pas de faire la différence, mais si je pouvais le faire, pourquoi ne pas aider l’équipe. Ce sont les joueuses qui m’ont fait de belles passes, je n’ai eu qu’à tirer. J’ai eu le beau rôle », lance celle qui devient la première joueuse de l’histoire du soccer intérieur à remporter la bannière provinciale à chacune de ses cinq saisons d’admissibilité.
Une saison parfaite
Cette troisième bannière depuis le mois de septembre vient mettre fin à une année 2016-2017 exceptionnelle pour le club dirigé par Helder Duarte. Invaincues cet automne en vertu d’une fiche de 18 victoires, d’aucune défaite et d’un match nul, les championnes nationales en titre ont continué sur leur lancée à l’intérieur, en conservant une fiche de neuf victoires et d’un match nul. Défensivement, les Lavalloises ont été intraitables, en accordant qu’un but en 10 matchs.
« C’est la meilleure saison à vie du Rouge et Or. Ce qui est bien, c’est que, toute l’année, nous avons fait tourner le banc. On a eu de bons résultats, les filles ont pris de l’expérience cet hiver. Je suis vraiment content de l’équipe et cela augure bien pour l’avenir », croit-il, malgré la fin du parcours universitaire de Joanie L’Abbé et de Gabrielle Lapointe.
Cette autre saison de rêve s’inscrit dans une séquence impressionnante qui a débuté à l’automne 2014. En trois ans, saisons extérieures et intérieures comprises, le Rouge et Or ne s’est incliné qu’à deux reprises, dont une fois aux tirs de barrage en demi-finale du Championnat canadien 2015. « On a vraiment un bon groupe », s’est exclamé le pilote du Rouge et Or.
L’excellence à l’UL
Pour une deuxième année consécutive, Joëlle Gosselin et Marc-Olivier Kuo Dibongue ont été nommés joueurs par excellence de la saison intérieure du RSEQ. De son côté, l’attaquante de troisième année est devenue la première joueuse de l’histoire à récolter ce titre deux ans de suite, avec sa fiche de six buts et trois passes en six matchs. Rencontrée à la suite de la victoire lavalloise dimanche, elle a tenu à modérer son exploit.
« C’est le fun, mais en même temps, je joue au poste d’attaque centre. J’ai le beau rôle. Je mets les buts, je reçois les beaux ballons et j’ai seulement à concrétiser, a déclaré l’attaquante. Oui, c’est un prix individuel, mais cela vient avec l’équipe. C’est profitable pour toute l’équipe aussi. »
En plus de Joëlle Gosselin, sept autres joueuses se sont retrouvées sur les différentes équipes d’étoiles du Québec. Marie-Joëlle Vandal, Mélissa Roy, Roxanne Dionne, Arielle Roy-Petitclerc et Gabrielle Lapointe accompagnent Gosselin sur la première équipe d’étoiles. Joanie L’Abbé et Cynthia Turcotte se retrouvent quant à elles sur la deuxième.
Pour sa part, Marc-Olivier Kuo Dibongue a aussi terminé avec une moyenne d’un but par match. En sept matchs, l’attaquant de cinquième année a marqué sept buts et obtenu quatre passes pour 11 points. Bila Dicko-Raynaul, Mathias Drygala, Christopher Lavie-Mienandy, Hugo Lapointe-Sénécal et Bastiens Aussems ont également été honorés par le RSEQ.