Le Rouge et Or avait pourtant bien entamé le match en remontant le terrain sur 67 verges pour le majeur. Une progression de huit jeux signée Julian Feoli-Gudino par les airs et Sébastien Lévesque au sol. C’est ce dernier qui a inscrit le touché avec une course de quatre verges. C’est par la suite que les Lavallois ont eu plus de peine à progresser en offensive.
« Le deuxième quart a été très difficile, on a peut-être été trop conservateurs. Il y avait de la nervosité au poste de quart-arrière », a expliqué Marco Iadeluca, le coordonnateur à l’attaque du Rouge et Or. « Tristan Grenon était beaucoup plus calme (que contre York) et je suis très heureux de la deuxième demie », a-t-il illustré. « Leurs unités spéciales nous ont dominé. Ils ont mieux botté que nous contre le vent », a ajouté Glen Constantin, l’entraîneur-chef du Rouge et Or.
Le grand manitou du Rouge et Or semblait néanmoins content du résultat général de la rencontre. « Nous avons appris une leçon: il faut jouer à notre niveau, pas à celui des autres. » Julian Feoli-Gudino a été la cible préférée des passeurs lavallois avec sept attrapés pour des gains de 85 verges et un touché. « Ça s’est bien terminé. On a donné un bon spectacle, mais il reste beaucoup de choses à travailler », a-t-il illustré. Pour lui, les difficultés de l’attaque en première demie sont une question de rythme. Il a tenu à féliciter l’unité défensive pour avoir gardé le Rouge et Or dans le match.
La défensive a en effet complété plusieurs gros jeux. Faute de receveurs dégagés, le quart-arrière des Redmen, Jonathan Collin a dû se sauver avec le ballon à plusieurs reprises. Il faut également souligner que la ligne offensive de McGill a souvent plié sous la pression de la ligne défensive. Pour ne citer qu’un exemple, la première poussée du match des Redmen, amorcée par un retour de botté de 68 verges de Jeffrey Thompson, a été stoppée quand Samaël Lavaud a intercepté une passe courte au centre du terrain.
Sébastien Lévesque a été le porteur de ballon le plus sollicité du match avec 20 courses pour 147 verges de gain et deux touchés. Malgré cela, le marchand de vitesse a décrit comme « inacceptable », le pointage de 10 à 2 qui subsistait après les deux premiers quarts de l’affrontement. « On a gagné, mais je ne suis même pas content. Je ne sais pas comment l’expliquer », a-t-il simplifié.
La lutte se poursuit
Les deux quarts-arrières ont vu du terrain dimanche dernier. Même si Tristan Grenon a joué le rôle de second violon en terme de temps de jeu, les entraîneurs du Rouge et Or ne s’entendent toujours pas pour dire qui est le passeur numéro un. « J’ai été chanceux de jouer quand tout le monde était crinqué, mais beaucoup de jeux auraient dû être plus simples », a expliqué Tristan Grenon après le match. Le passeur a terminé la rencontre avec huit passes complétées en dix tentatives pour des gains de 109 verges et un touché.
« C’était difficile d’aller chercher des premiers jeux », affirme Bruno Prud’homme en précisant que les déboires de l’offensive au second quart sont durs à accepter. « C’était difficile de compléter des petites passes. Je voulais peut-être trop en faire. Mais, lutte ou pas, je dois continuer à travailler et à faire ce que je fais bien. » Le numéro 12 semblait toutefois très content d’être revenu en force au troisième quart. Prud’homme a terminé la partie avec 16 passes complétées en 24 tentatives pour 196 verges de gain et un touché. Il a fait cinq courses pour 47 verges de gain, dont une de 42 verges.