Les bâtiments sur le campus : une préoccupation syndicale

Les campus québécois font face à une problématique majeure. Selon un reportage de Radio-Canada, les infrastructures universitaires de la province seraient dans un mauvais état, pire que celles du réseau hospitalier. On mentionne que 10 à 15 % des bâtiments de l’Université Laval seraient dans un état lamentable.

La faute reposerait sur la gestion de l’administration universitaire, croit le conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et à la FTQ, Éric-Jan Zubrzycki. Il estime que certains choix de la direction ne font pas de sens. « À la lumière du choix qui a été fait au pavillon Alphonse-Desjardins de construire un kiosque au coût de 265 000$, il n’est pas étonnant que l’on arrive à des sommes astronomiques », souligne-t-il en parlant du Point, inauguré plus tôt cette session.

Selon lui, les mauvais choix de l’institution passent aussi par le nombre de superviseurs pour un employé, qui est beaucoup trop important. « On retrouve un taux d’encadrement qui défie l’entendement, soit environ 1/1 », explique M.Zubrzycki.

Rien pour améliorer les choses, le conseiller syndical aborde le manque de personnel, dont la baisse significative est inquiétante, selon lui. «Le nombre du personnel dédié à l’entretien du parc immobilier a diminué de près de moitié en 20 ans. » Les effectifs sont passés de 300 employés à moins de 150. Pendant cette même période, les besoins et le nombre d’immeubles à entretenir ont augmenté. M. Zubrzycki estime que le blâme revient à nouveau à l’administration et à ses décisions.

Un manque de solutions?

Il semble difficile de trouver des options pour améliorer la situation du personnel d’entretien. « À toute fin pratique, [il] n’a même plus les moyens de faire de la prévention, il ne peut plus faire que du “patchage”, c’est-à-dire pallier au plus pressant », explique M. Zubrzycki. La solution ne se trouve pas toujours dans des nouvelles constructions, poursuit-il, en affirmant que la construction de nouveaux édifices et les travaux majeurs ont un coût énorme pour l’institution.

Au début du mois d’octobre, M. Zubrzycki a fait une demande d’intervention à la ministre de l’Enseignement supérieur Hélène David. Il espère l’envoi d’un vérificateur général pour analyser les dépenses octroyées lors des travaux.

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