Franc succès pour le Salon de la forêt 2017

Le traditionnel Salon de la forêt s’est déroulé les 21 et 22 janvier derniers. L’événement s’inscrit dans le contexte de la Semaine des sciences forestières (SSF), organisée depuis maintenant plus de 40 ans.

Sur le campus, ce programme a vu le jour dans l’optique de sensibiliser le grand public aux enjeux actuels dans l’industrie du bois et de les démystifier. De son côté, le Salon de la forêt est un colloque annuel qui constitue l’activité la plus courue de toute la programmation, qui s’étend du 17 au 26 janvier 2017.

Composée de quelques membres seulement, l’équipe organisatrice s’incombe pourtant d’une mission fort noble et complexe. « On se doit d’éduquer, de vulgariser les faits, de rassembler les gens, de faire prendre connaissance au public ce qu’est la forêt actuellement et ce qui peut se faire éventuellement, précise le président de la 38e édition du Salon, Minh Le. Parfois, les gens ont une image de ce qu’est la foresterie, donc nous sommes là pour démystifier les mythes. »

Activités variées

Cette année, les festivités ont principalement eu lieu au pavillon Alphonse-Desjardins, où une trentaine d’exposants œuvrant dans le milieu forestier se sont réunis. Sur place, on comptait de grandes compagnies forestières québécoises telles Rémabec, accompagnées d’étudiants de la Faculté de foresterie.

Bon nombre de spécialistes avaient pour principale mission de répondre aux interrogations du public curieux et parfois néophyte. D’autres activités ont été mises sur pied afin de divertir les plus jeunes et les familles venues poser des questions.

« Le samedi et le dimanche, il y avait des conférences sur tous types de sujets comme l’ornithologie et la mythologie ainsi que sur les nouveaux produits de bois, poursuit le président. Il y avait aussi un volet cinéma forestier où l’on présentait des documentaires ou des films qui parlaient de la place de la forêt au sein du peuple québécois. Enfin, il y avait un volet de jeux typiquement forestiers, comme le souque à la corde, par exemple. »

Le Défi Cécobois a, pour sa part, fait office d’incontournable. Annuellement, cette compétition interuniversitaire vise la conception d’ébauches d’une structure de bois qui pourrait être potentiellement utile aux services municipaux de la ville de Québec.

Par rapport aux dernières éditions, l’ajout d’un poste forestier nouveau-genre permettait à tous d’observer la forêt en trois dimensions. Cela conférait au salon une touche interactive entre les experts et le public.

Si une vingtaine d’étudiants ont travaillé d’arrache-pied pour mener à terme ce projet conceptualisé dès l’automne, ils étaient plus du double à s’assurer, en tant que bénévoles, du bon déroulement de celui-ci le jour venu. « C’est le plus gros événement que la Faculté de foresterie, géographie et géomatique organise actuellement », assure Minh Le, visiblement enthousiaste.

Clientèle dynamique

Au total, le comité-organisateur espérait accueillir près de 5000 personnes, toutes catégories d’âge confondues. Bien que le Salon soit généralement plus populaire auprès des quadragénaires, le public-cible en 2017 était celui des 18-24 ans.

Selon Minh Le, ces jeunes se sont effectivement présentés en plus grand nombre cette année. La gratuité de l’accès au site a même offert des possibilités encore plus grandes de rejoindre le très grand public.

Culture forestière

Par-dessus tout, la Semaine des sciences forestières témoigne de la volonté du campus de l’Université Laval en matière de développement durable et de son incitation au progrès. Avec la certification écoresponsable du Salon de la forêt venait la vente de produits durables et l’encouragement des comportements écologiques, comme le déplacement par voie de transports en commun, l’utilisation de vaisselle compostable ainsi que la distribution de produits locaux.

Le thème choisi, La forêt à la racine de nos inspirations, cherchait à refléter l’importance de la place de la forêt dans le passé, tout en ayant une vision optimiste de cette dernière dans le futur.

« Elle a une place identitaire pour le peuple québécois, lance l’étudiant au Baccalauréat en aménagement et environnement forestier. On voulait dire que la forêt a été à la racine de nos inspirations, mais surtout qu’elle l’est encore, en faisant référence aux innovations et aux développements dans le secteur forestier. Ça peut représenter des solutions aux problèmes qui existent en ce moment et pour le futur. »

Ce qui s’en vient

Il est à noter que la Semaine des sciences forestières ne se termine pas avec la tenue du Salon de la Forêt. Un autre rassemblement d’envergure prendra place au pavillon Gene-H.-Kruger. Lors de conférences, les sujets ne faisant pas l’unanimité dans le domaine forestier y seront débattus.

« Cette année il y aura sept conférenciers qui nous parleront de sujets divers à propos de la foresterie canadienne, conclut le président. Afin de se renseigner sur la situation entre les provinces du Québec et celle entre le Canada et les autres pays, c’est une belle occasion à saisir. »

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