À l’écoute de la population

Selon M. Paillé, la présence du Bloc québécois est essentielle, puisque la reconnaissance de la nation québécoise par le gouvernement Harper est un «cadeau vide». Le candidat soutient que seul le Bloc peut représenter les intérêts du Québec sans faire de concessions au reste du Canada, mais que son apport n’a pas d’avantages que pour le Québec, en ce qui a trait au français entre autres. «La promotion et la protection de la langue française que fait le Bloc profitent aux francophones hors Québec», a-t-il expliqué.

Bien que certains aient récemment affirmé que le Bloc n’avait plus sa raison d’être puisqu’il avait mis la souveraineté de côté, M. Paillé croit que ce sujet est toujours d’actualité. «Les gens m’en parlent encore. D’ailleurs, je serais surpris que quelqu’un vote pour moi en ne sachant pas que je suis souverainiste. En votant pour le Bloc québécois, on ne vote pas pour la souveraineté, car c’est le Parti québécois qui va faire la souveraineté.»

Par ailleurs, le candidat insiste sur le fait que la fibre souverainiste chez les bloquistes ne signifie pas une aversion totale du Canada. Il explique que le Bloc québécois ne veut pas détruire le Canada, mais plutôt aider le Québec à naître. «Je ne suis pas contre le Canada, je suis pour le Québec; il y a une nuance», a-t-il lancé.

Louis-Hébert : continuer sur sa lancée
Pour le bloquiste, la priorité dans la circonscription de Louis-Hébert est de terminer les nombreux projets déjà entamés dans la région. L’entretien du pont de Québec, la mise en chantier du Super PEPS et la fin des travaux à l’aéroport de Québec en sont des exemples.

L’un des objectifs du Bloc en matière d’éducation est d’obtenir le retrait du fédéral dans cette compétence provinciale.
M. Paillé déplore le fait que tous les transferts fédéraux sont dirigés dans la recherche et que celle-ci est orientée vers les intérêts que préconise le gouvernement fédéral. Pour le candidat, le rayonnement de l’Université doit aussi passer par des investissements dans l’enseignement.

Présent pour les jeunes
À peine âgé de 30 ans, M. Paillé s’implique depuis longtemps auprès des jeunes. Diplômé en psychoéducation et adaptation scolaire, il a porté les chapeaux de travailleur de rue, d’intervenant, de commissaire scolaire et d’enseignant. La prévention du suicide est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. M. Paillé dit d’ailleurs de lui-même qu’il aime aider les autres et qu’il est important d’être à l’écoute.

C’est cette écoute qu’il désire offrir aux citoyens de Louis-Hébert. L’autre objectif que M. Paillé se donne est de redonner un intérêt pour la politique aux jeunes de 18-30 ans, qui semblent de plus en plus délaisser leur devoir de citoyen. «le discours que proposent les politiciens est moins attrayant pour les jeunes, soutient-il. Il faut que le discours change. Les gens se désintéressent de la politique parce que les actes posés ne donnent pas les résultats promis.

Une campagne «à l’américaine »
M. Paillé a tenu à défendre son parti contre les accusations de mener une campagne de peur contre les conservateurs. «Tous les faits que nous avons dénoncés sont vérifiables. Il ne peut donc pas s’agir d’une campagne de peur», a expliqué le candidat, ajoutant que la récente publicité des conservateurs sur le Bloc québécois était quant à elle un bel exemple d’une campagne électorale sale, «à l’américaine».

M. Paillé déplore également l’absence des conservateurs à Québec depuis le début de la campagne électorale. «Ils ont été élus, ils ont un mandat envers la population et ils refusent de rencontrer les gens. C’est un manque de respect envers les électeurs», a-t-il souligné.

Aux yeux de Pascal-Pierre Paillé, le gouvernement idéal serait un gouvernement souverain à Québec. Mais dans un futur rapproché, le bloquiste entrevoit un gouvernement minoritaire où son parti a accumulé le plus de sièges possible. M. Paillé reconnaît toutefois que la campagne n’est pas gagnée d’avance. «Je vais travailler extrêmement fort pour que Louis-Hébert ait enfin un député à la hauteur de ce qu’il mérite», a-t-il conclu.

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